jeudi 29 mai 2014

Merci à Bull'élodie


 
Merci à Bull'Elodie
 
http://www.bullelodie.com/
 
pour son aide
 
à la construction
 
du blog complémentaire à celui-ci
 
http://labullamoacomptinesetchansons.blogspot.fr/
 
 
Sans celle... rien n'est possible
 
Merci ma belle bull'Elodie !
 
 
Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas
 
 
 

dimanche 25 mai 2014

Bonne fête maman

Maman




Le plus beau métier, c'est d'être maman
Mais c'est aussi le plus difficile
Il faut maintenir ce lien si fort, si fragile
Coûte que coûte, rester à l'écoute
Trouver le juste équilibre
La vie ne fait pas toujours de cadeau
Pourtant, elle est là, serrée tout contre toi
Quoi qu'il sera fait, elle soutiendra, elle aimera
Quoi qu'il sera dit, elle pardonnera aussi
Le plus beau métier, c'est d'être maman



Bonne fête maman...
Je t'aime 


Leonora, je pense bien fort à vous en ce jour
notre fils nous a fait mère
on de quoi être fière
Merci !

samedi 24 mai 2014

Quelles chaussures pour les premiers pas ?

Quelles chaussures pour les premiers pas ?



Si, à partir de la marche assurée de l'enfant, le port d'excellentes chaussures adaptées à son pied est nécessaire, il faut se souvenir qu'auparavant, et durant toute son enfance, il est très bon pour l'enfant de marcher souvent pieds nus.

Petit pied deviendra grand... et il faut veiller à ne plus l'abîmer !


Le pied :

Organe fragile, le pied est composé de 26 os reliés entre eux par des articulations, et de 20 muscles. C'est un extraordinaire dispositif biologique :

  • Il permet stabilité et mouvements (marche, course, saut, escalade) ;
  • Quelques 7 200 terminaisons nerveuses (sensibilité superficielle et profonde) permette l'adaptation au terrain par l'analyse des informations nécessaires au maintien de l'équilibre ;
  • Il possède des fonctions peu connues : circulation du sang vers le coeur, régulation thermique...

C'est une grande victime de la mode : en effet, 98 % des enfants naissent avec des pieds sains, mais 60 % des adultes présentent des déformations des pieds liées la plupart du temps au port de chaussures inadéquates.  




Quand chausser le bébé ?

  • Tant que bébé est allongé ou à quatre pattes, pieds-nu, chaussons, chaussettes suffisent.
  • Pour les sorties à l'extérieur, dès qu'il se tient debout plus de la moitié de son temps de réveil, des chaussettes antidérapantes ou des chaussures souples l'aidant à aborder la marche.
  • Quand il commence à marcher de façon autonome, de 12 à 36 mois, le port de chaussures dites "premiers pas", adaptées à la taille du bébé, est indispensable.
Les chaussures de marche d'une très grande qualité seront coûteuses mais ce chaussage adéquat lui permettra d'avoir, pour la vie, des pieds "sains" ; la chaussure n'est pas faite pour assister la marche, mais pour protéger le pied.

Entre 1 et 3 ans, le pied grandit rapidement (environ 2.5 cm par an). Il est nécessaire de contrôler sa taille tous les deux mois et adapter les chaussures à celle-ci.
Ensuite les pieds grandissent de 1 à 2 cm par an. Entre 4 et 6 ans, le port de semelles peut parfois être nécessaire.




Faut-il un soutien de voûte plantaire ?

Contrairement aux idées reçues et aux pratiques d'il y a une trentaine d'années, les travaux scientifiques ont montré que pour un bébé, il n'y a pas besoin de soutien de voûte plantaire. En effet, dès la naissance, le pied du bébé possède un coussinet graisseux situé sous l'arche osseuse du pied qui fait office de voûte plantaire naturelle. Un soutien artificiel écraserait cette arche.


Comment connaître la taille du pied de l'enfant ?

Le pédimètre posé au sol est l'instrument de référence.
La mesure peut être obtenue en mettant le pied de bébé bien à plat sur une feuille de papier et en en traçant le contour. La mesure trouvée (distance entre l'orteil le plus long et le dos du talon) est alors comparée à un tableau de référence qui permettra de déterminer, avec le chausseur, la taille des chaussures. On ajoute une marge d'une pointure pour permettre le bon déploiement des orteils.
L'essayage est préférable.



A quoi voit-on qu'une chaussure "va" bien ?

En appuyant sur le bord le plus extérieur de l'avant-pied, on ne sent pas la forme des orteils : les orteils de l'enfant sont à l'aise, peuvent s'étaler et n'atteignent pas le bout de la chaussure.
Il faut pouvoir passer un doigt entre le pied et l'arrière de la chaussure.


Peut-on garder les premières paires de chaussures d'un bébé pour d'autres enfants ?

Il ne faut jamais, surtout les premières années, mettre à un enfant des chaussures ayant déjà été portées, qu'il s'agisse de celle des aînés ou de chaussures d'occasion (brocantes, dépôts-ventes, prêts...).


Les vertus de la marche pieds nus :

Le pied de l'enfant s'ossifie tardivement. Le nourrisson est en phase de "développement musculaire". Ainsi, pendant son jeune âge, il est excellent de marcher pieds nus sur des sols réguliers ou pierreux (gravier, galets...), sur du sable ou de l'herbe, afin d'acquérir stabilité (bonne position, pressions homogènes sur toutes les parties du pied), équilibre et musculation du pied. 



En conclusion :

Il est inutile de mettre à un nourrisson des chaussures rigides, dont le port prématuré risque de limiter la musculation du pied et de l'affaiblir. Chez le tout-petit, la chaussure  est un écrin pour un bijou à protéger...


 

FASHION VICTIME OU PAS ? BÉBÉ A L'AISE OU PAS ?
L'INDUSTRIE DE LA MODE EST TRÈS PUISSANTE... 
SOYONS VIGILANT.E.S !


SOYONS FORT.E.S

Source : Métiers de la petite enfance n° 132 
Illustrations : Nathalie Jomard et inconnus talentueux...

dimanche 18 mai 2014

Le lait de vache est-il bon pour la santé ? pas si sûr...

Le lait de vache est-il bon pour la santé ?

pas si sûr...


Longtemps considéré comme un aliment indispensable à notre équilibre alimentaire, et source de santé, le lait n’a résolument pas la cote dans des régimes anti-cancer. Faut-il pour autant le diaboliser ? Le Dr Eric Ménat, médecin spécialisé dans les maladies de la nutrition, et diplômé en carcinologie clinique nous aide à faire le tri dans ces idées reçues.


La consommation de lait de vache favoriserait l’apparition de certains cancers. 
Vrai. Des études ont montré que les grands buveurs de lait font plus de cancers de la prostate. Probablement parce que le lait contient des facteurs de croissance, pouvant de toute évidence faire croître les tumeurs. (Ce sont ces mêmes facteurs de croissance qui font prendre 250 kilos en 18 mois à un veau !) Le problème vient également de l’alimentation actuelle des vaches, composée le plus fréquemment d’ensilage contenant des pesticides, et des excès d’oméga-6 pouvant augmenter la teneur en xéno-oestrogènes dans le lait. Ces hormones ont une incidence sur les cancers hormono-dépendants, comme celui de la prostate, mais aussi du sein, de l’ovaire et du corps de l’utérus. C’est d’ailleurs même encore plus vrai pour le cancer du sein, car le lait est aussi très riche en acides gras trans, augmentant encore les risques pour ce cancer. Quant à l’impact du lait sur tous les autres cancers, les études manquent. Mais les facteurs de croissance pouvant agir sur les tumeurs, en général, il y a des raisons de se méfier.


Le lait protège du cancer colorectal.
Vrai et faux. D’une certaine façon oui, car le calcium qu’il contient se combine aux hydrocarbures (molécules dérivées de la cuisson) responsables du cancer colorectal. Ainsi, il les rend moins toxiques, et  favorise leur élimination. Mais le calcium ne se trouve pas que dans le lait. On peut donc très bien se protéger du cancer colorectal en ne buvant pas de lait, mais en consommant des compléments alimentaires ou d’autres aliments riches en calcium. Exemple : une portion d’emmental de 40g contient 474 mg de calcium. 200g (ou 20cl) de lait entier UHT, n’en contiennent que 238 mg

Il faut bannir le lait de notre alimentation.
Plutôt vrai. Les personnes ayant déjà eu un cancer, ou ayant un risque de cancer familial,  ou dont le PSA est très élevé, ont toutes les raisons de l’éliminer de leur alimentation. Les autres non. Mais elles doivent quand même s’interroger sur le fait que l’homme est le seul animal à continuer à boire du lait une fois sevré. Et ne pas oublier que le lait contient plus d’éléments néfastes pour la santé que de bons apports, comme le calcium. Et que ce calcium, qui nous est indispensable, il est possible de le trouver ailleurs, dans d’autres aliments (400 mg de calcium dans 100 g de sardines à l’huile égouttées, 201 mg de calcium dans 150 g de bar, 200 mg de calcium dans 100 g de tofu) voire d’autres produits laitiers (382, 5 mg de calcium dans 30 g de parmesan, 254 mg calcium dans  40 g de fromage des Pyrénées, 240 mg de calcium dans 40 g de roquefort). Le lait n’est donc indispensable à personne.

Les yaourts et fromages sont plus recommandables que le lait de vache.
Vrai. Ils sont nettement plus intéressants, car ils contiennent moins de facteurs de croissance que le lait, et plus de calcium. De plus, le yaourt est riche en probiotiques, excellents pour la santé. Son lait est fermenté, donc plus digeste et meilleur pour la flore intestinale.  Attention en revanche concernant les fromages qu’il faut choisir AOP, AOC, sous peine de retomber dans des produits fabriqués à partir de lait de vaches nourries à l’ensilage.

Les laits végétaux ( riz, avoine, amande…) et de petits animaux sont meilleurs que le lait de vache.
Vrai. Surtout les laits végétaux qui, en effet, ne contiennent pas de facteurs de croissance. De plus, ils sont la plupart du temps bios, très digestes et modérés caloriquement. Quant aux laits de chèvre et de brebis, eux aussi contiennent des facteurs de croissance, mais en moindre quantité. (Une chèvre et une brebis n’excèdent pas les 60 kilos). Ils sont forcément meilleurs, et recommandables aux personnes qui ne pourraient se passer de lait.

Un lait de vache écrémé ou sans lactose entraîne moins de risques de cancer. 
Faux. Un lait écrémé ou demi –écrémé aura l’avantage de contenir moins d’acides gras trans. Et un lait sans lactose, d’être dépourvu de sucre. Ce qui présente toujours un avantage. Mais attention les facteurs de croissance sont, eux, toujours présentset menaçants dans le cadre d’un cancer.

Les campagnes de santé publique font fausse route en recommandant de consommer trois produits laitiers par jour.
Vrai. Il n’y a pas de justification nutritionnelle à ces campagnes qui sous-entendent que seuls les produits laitiers sont source de calcium. Or, 50 % de nos besoins en calcium proviennent déjà d’autres aliments. Les produits laitiers doivent donc simplement combler les 50 autres % de ces besoins. La recommandation devrait donc être divisée par deux,  et inciter à consommer un produit laitier et demi, deux maximum par jour. L’idéal  pour combler ses besoins en calcium, en évitant les désavantages du lait,  est de consommer un yaourt et une portion de fromage AOP ou AOC par jour, pas plus.
Céline Roussel



Vaut mieux un bon menu, qu'une bonne ordonnance !



Complément d'enquête : cliquez ici

vendredi 16 mai 2014

Le complexe d'Oedipe


Le complexe d'Oedipe, de l'enfance à l'âge adulte

  

Étape normale dans le développement affectif d’un petit garçon, le complexe d’Œdipe recouvre l’ensemble des pulsions, qui, vers deux, trois ans, conduisent l'enfant à être attiré vers sa mère, en éprouvant de l’hostilité pour son père. D’abord utilisé pour les garçons, il tend aujourd’hui dans le langage courant à être employé pour les deux sexes. 





Comment définir le complexe d'Œdipe ?

Le complexe d’Œdipe se traduit, entre l'âge de deux ans et demi et sept ans, par le rejet inconscient et normal du parent de même sexe, dû à une projection amoureuse sur le parent de sexe opposé. Cette étape se résout naturellement par l’identification progressive au parent de même sexe.




Les origines du concept
Le complexe d’Œdipe a été identifié, pour les garçons, par Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, en référence à la pièce de Sophocle,Œdipe-roi. Abandonné à la naissance, Œdipe est amené à tuer son père qu’il ne connaît pas et à épouser sa mère. Pour les petites filles, on utilise aussi le terme de complexe d’Electre, du nom de l’héroïne grecque qui tua sa mère Clytemnestre pour venger son père Agamemnon assassiné par cette dernière.

Les manifestations de ce fameux complexe d'Œdipe



- Vers trois ans, voire dès deux ans et demi, le petit garçon devient possessif avec sa mère, il demande plus de câlins et de tendresse. Il peut aussi chercher à entrer dans l’intimité sexuelle de ses parents en pénétrant par exemple sans frapper dans leur chambre. Pour la petite fille, cette phase correspond au moment où elle fait du charme à son père, elle se blottit dans ses bras et cherche à attirer son attention, tandis que sa mère devient à la fois une rivale et un modèle. Freud désigne cette étape sous le nom de phase phallique, puisque le garçon, en pleine phase de découverte de son corps, est conscient que le pénis est un élément clé dans l’intimité de ses parents dont il est exclu.



- Ne réussissant pas dans ces manœuvres inconscientes de séduction, et sans pouvoir mettre de mots sur ce qu’il ressent, l’enfant va souvent refouler sa contrariété qui s’exprimera alors par des colères et des cauchemars, entre trois et cinq ans. Ce moment est appelé complexe de castration par Freud, car face au désir du garçon, c’est la punition donnée par le père ressentie comme la plus adéquate.


- Pour sortir de cette situation, progressivement, entre trois et sept ans, l’enfant, dans un processus nommé par Freud la résolution, va renoncer à prendre la place du parent de même sexe, en refoulant dans son inconscient ses émotions et ses passions. C’est l’âge, vers cinq ou six ans, où les petites filles veulent tout faire comme maman et où les petits garçons sont heureux d’adopter des comportements similaires à ceux de papa, de partager des activités avec lui.






Comment réagir ? 

Moment clé pour la construction de la sexualité et de la personnalité, le complexe d’Œdipe est une étape normale mais qui demande de la part des parents une attention soutenue. Il faut expliquer à l’enfant, qui peut devenir agressif, qu’il ne pourra jamais se marier avec son père ou sa mère, mais qu’il trouvera aussi une personne différente avec laquelle il pourra faire comme ses parents.

L’autorité du père pose la limite par rapport au désir de l’enfant, elle sert à la petite fille à comprendre qu’elle ne pourra pas avoir avec lui les mêmes relations qu’il a avec sa mère, et au petit garçon que sa mère lui est interdite.

Le parent vers lequel se tourne momentanément l’agressivité de l’enfant doit continuer comme si de rien n’était, tandis que le préféré doit saisir les occasions de mettre l’autre en valeur.




Les conséquences sur l'adulte


Dans le développement de l’enfant, le complexe d’Œdipe mal résolu serait, pour Freud, à l’origine de la plupart des troubles psychiques chez les hommes. 

Cependant, ce complexe ne semble pouvoir exister que dans une famille nucléaire (le père, la mère et les enfants vivant sous le même toit), et l’émergence de nouvelles formes de familles (monoparentales, homoparentales) conduit la psychanalyse moderne à considérer les cas où la figure paternelle est absente, intermittente, ou partagée entre plusieurs hommes. Le défaut d’une figure paternelle pouvant amener l’enfant à l’identification avec sa mère et donc, dans certains cas, à l’attirance vers des personnes de même sexe que lui.




 Les livres à lire- Jean-Pierre Vernant, Œdipe sans complexe, in Mythe et tragédie en Grèce ancienne
- Mélanie Klein, Le complexe d'OedipeSigmund FreudUn type particulier de choix d'objet chez l'homme

Source : auféminin.com
Illustrations : Nathalie Jomard (la bull'à'Moa adore)




mardi 13 mai 2014

Frustration

Frustration



Définition du mot frustration :

Etat d'insatisfaction provoqué par le sentiment de n'avoir pu réaliser un désir.
La frustration place l’individu dans l’attente de la réalisation de quelque chose qui ne se fera pas. Elle est toujours provoqué par quelqu’un ou par quelque chose. La frustration, comme conflit intérieur, peut entraîner un manque de confiance en soi. Elle réveille des émotions telles que l’impatience, la colère ou la tristesse. Plus grave, elle peut mener à la dépression. Devenue une obsession, elle ne permet plus à l’individu de mener une réflexion claire. Mais pour le psychanalyste Freud, la frustration trouverait toute son utilité à l’épanouissement de l’individu. Elle serait à l’origine des plaisirs, et susciterait ainsi le désir.
Source : Phychologies.com

Eloge de la frustration

Armand a 2 ans. Il est 21 heures et le rituel du coucher est bien parti pour durer une bonne partie de la soirée. Armand a voulu finir son jeu de construction, ce que sa mère a accepté pour éviter une crise. Il a ensuite demandé une histoire que son papa lui a lu avec plaisir puis une deuxième que son papa lui a lu pour éviter la crise. Armand semble prêt à accepter de s’endormir sous réserve que sa mère reste allongée près de lui, ce qu’elle fait depuis qu’il est tout petit. Ce soir, la mère fatiguée, refuse, ce qui déclenche « la crise ». Armand pleure, hurle, se tape la tête, se relève, « s’étrangle de rage », donne l’impression qu’il va vomir. Les parents sont anxieux, la mère craque et accepte de se coucher près de lui pour qu’il s’endorme. Une demi-heure après, « le petit ange » dort. Il est 22h30. Les parents, fatigués, vont eux-mêmes se coucher sans avoir eu de temps pour se retrouver. Une ou deux fois dans la nuit, Armand se réveille, hurle parce qu’il a perdu sa tétine, veut des bras réconfortants puis se rendort. Vers 7 heures, il est debout, exigeant sur le champ, son biberon puis quelqu’un pour jouer avec lui. Ce scénario qui se répète presque  toutes les nuits depuis des mois, génère des tensions dans le couple mais également une fatigue et un ras-le-bol qui s’expriment  parfois par des  cris et gestes brutaux envers Armand. Ces parents qui aiment leur enfant plus que tout, sont choqués de sentir monter en eux cette violence à son égard et culpabilisés de leur impuissance et de la perte de contrôle de leurs gestes. Ils décident donc de consulter un psychologue... 



Les parents débordés par leurs enfants, entre 1 et 5 ans, sont de plus en plus nombreux. Des enfants qui, comme le témoignent les nombreux articles, ouvrages ou émissions sur ce sujet, malmènent les parents qui, épuisés et las, cèdent souvent devant leurs exigences. La fréquence de ces situations interroge d’autant plus que l’on observe également un désarroi des professionnels de la petite enfance, en crèche et à l’école maternelle, face à des enfants agités, hyperactifs et allergiques à la frustration. Cette évolution dépasse les problématiques individuelles et s’inscrit dans un mouvement global de société qu’il importe de comprendre afin de redonner aux parents et aux adultes, de façon plus générale, la capacité de guider et de contenir enfants et adolescents.



Des parents si bienveillants


Notre société a fait un travail considérable pour informer les parents des besoins du bébé et favoriser ainsi la bientraitance des tout-petits. La majorité des couples ont moins d’enfants, les font plus tard et par choix. Ils s’en occupent avec attention, amour et tendresse et s’inquiètent de leur développement physique et intellectuel. Ils se préoccupent des conséquences sur leur psychisme d’une séparation, de l’arrivée d’un cadet, de la mort d’un proche, achètent des ouvrages sur le sujet et n’hésitent pas à frapper à la porte d’un psy si besoin. Cet accueil attentionné du bébé lui procure une enveloppe protectrice et chaleureuse, fondement de l’estime de soi et de la confiance dans la vie. Tous les clignotants semblent donc au vert pour que l’enfant se développe bien. Et pourtant, cette attention ne suffit pas. Après une première année, fatigante mais enchantée, l’ambiance se gâte. L’enfant commence à marcher, son territoire s’agrandit et sa capacité à explorer et à communiquer également. Les parents sont émerveillés de ses progrès et de sa volonté à vouloir faire « tout seul » et à choisir. Le monde s’avère un terrain d’aventures terriblement excitant mais également effrayant… Du coup, l’enfant oscille entre la protection (maman, doudou, tétine, biberon…) et la nouveauté (jouets, personnes, lieux…) : il veut grandir et rester bébé. Pour tenter de concilier les joies de l’exploration avec la sécurité de la matrice, l’enfant cherche à soumettre son entourage.  Progressivement, les parents, qui étaient au service de façon juste et adaptée aux besoins du bébé, se retrouvent sous l’emprise de l’enfant qui impose ses désirs et ses refus avec une puissance déconcertante. En effet, si ses progrès sont bien réels, l’enfant reste cependant très dépendant de ses pulsions et ce que les parents interprètent comme de l’autonomie ressemble plutôt au désir de dominer le monde. Les dégâts occasionnés ne sont pas négligeables : d’un côté, des parents qui s’inquiètent, s’épuisent et se culpabilisent, de l’autre côté, l’enfant qui, comme nous allons le voir, est freiné dans son développement psychique et relationnel.  



La frustration : 
étape incontournablePourquoi tant de parents, en bonne santé physique et psychologique, sont-ils actuellement malmenés par ces « bouts de choux »  ? Parce qu’ils se refusent à utiliser la contrainte, de peur de blesser l’enfant, voire de le traumatiser. Toute injonction ou pression envers l’enfant leur rappelle l’autoritarisme des générations précédentes dont ils redoutent les dégâts psychiques et physiques. Respectueux de leur enfant, ils sont émus par ses pleurs et ses cris et tentent de lui atténuer les épreuves. Ils interprètent comme une souffrance insupportable ce qui n’est le plus souvent qu’une frustration que l’enfant est capable de traverser. Rechignant à s’imposer en force, les parents cherchent à se faire entendre en utilisant d’autres leviers plus compatibles avec leurs valeurs. Ils tentent de raisonner l’enfant : ils expliquent une fois, deux fois, dix fois, en espérant que l’enfant comprenne et donne son assentiment avec le sourire. Leurs  demandes prennent d’ailleurs souvent cette forme : « tu va faire … parce … D’accord ? ». Le « D’accord ? » final signe la demande d’acquiescement et laisse la porte ouverte au désaccord : « Non », peut répondre l’enfant, pour qui la logique du discours a bien peu de poids face à un psychisme gouverné par le principe du plaisir immédiat. L’enfant choisira toujours ce qui est le plus facile, le plus accessible parce qu’il n’a pas encore la capacité à intégrer les bienfaits à long-terme que cette frustration immédiate pourrait lui procurer. Autre piste pour se faire entendre : l’empathie. Les parents espèrent que l’amour qu’ils éprouvent pour leur enfant l’incitera à en faire preuve à son tour. Las, le petit enfant est encore bien incapable de se mettre à la place de l’autre. Il commence tout juste à sortir de la fusion émotionnelle qui le relie à sa mère, découvre le puissance du « Je » et est nécessairement égocentrique. Ces tentatives de s’appuyer sur la raison et sur l’amour pour éviter la frustration et la crise qui en découle se révèlent donc peu efficaces. Elles s’achèvent souvent par la victoire de l’enfant qui obtient ce qu’il veut ou à l’inverse, par une perte de contrôle de l’adulte qui s’impose violemment. Dans les deux cas, l’adulte éprouve de la culpabilité et du découragement et l’enfant peine à grandir.
L’adulte qui cherche à épargner l’enfant, l’empêche de trouver sa force intérieure et de devenir le héros qui « survit » aux frustrations, séparations et autres épreuves de la vie. Ce souci de protéger l’enfant se transforme alors en nasse affective dans lequel l’enfant est retenu inconsciemment dans le nid. Ce qui donne cet étonnant mélange d’enfants qui développent une bonne estime d’eux-mêmes (ils se savent aimés et ont conscience de leur valeur) mais deviennent de jeunes adultes ayant peu confiance en eux face aux épreuves et difficultés.
En confondant autorité et maltraitance, les adultes se privent d’un levier essentiel au développement de l’enfant : un ordre et des règles qui, parce qu’ils frustrent, obligent l’enfant à passer progressivement d’attitudes égocentriques, propres au bébé, à des attitudes plus élaborées, qui prennent en compte son avenir et le collectif. Dès lors, la question essentielle, pour les parents, n’est plus d’éviter à l’enfant toute frustration mais de trouver des repères les aidant à différencier la frustration qui fait grandir de la souffrance destructrice.



Différencier frustration et souffranceLa souffrance se confond avec la frustration car les symptômes sont proches : cris, pleurs, bras tendus pour demander de l’aide… qui sont comme des signaux d’alarme, invitant le parent à réagir. Comment les distinguer ?
La souffrance naît d’une épreuve (accident, maladie, échec, agression, humiliation, rejet) qui dépasse les capacités d’intégration de la personne. Elle est accentuée lorsque l’entourage, qui est censé protéger, ne la voit pas, la nie ou, plus grave encore, est la source de souffrance, comme c’est le cas dans des situations de maltraitance, d’harcèlement et d’inceste. Vécue dans la solitude, l’impuissance ou la honte, elle atteint profondément la personne et nécessitera un accompagnement et des soins pour permettre à la personne de retrouver une estime d’elle-même et une confiance dans la vie.
A l’inverse, la frustration est l’expérience d’un manque, d’une limite qui est à la hauteur des capacités de l’enfant. Elle l’oblige à quitter le principe de plaisir immédiat, privilège du tout-petit pour traverser la difficulté en s’appuyant sur ses propres ressources. Elle est parfois imposée par la vie comme, par exemple, l’impossibilité financière des parents à pouvoir offrir à leurs enfants ce qu’ils désirent (Heureuses familles où la frustration est incontournable…) mais le plus souvent ce sont les parents qui doivent assumer de frustrer en appliquant des règles de vie qui semblent répondre aux besoins et capacités de l’enfant (sommeil, nourriture, jeux, rythme, propreté..). Ces règles donnent à l’enfant des repères, fixes et donc fiables, qui canalisent sa vitalité impulsive. Elles sont comme un mur d’escalade dont le niveau de difficulté correspond à l’âge de l’enfant. L’adulte guide et protège l’enfant tout en l’incitant à traverser ses peurs et à trouver ses points d’appui qui l’aident à s’élever. L’enfant ne peut modifier le mur d’escalade et doit s’en sortir avec les prises qui sont là. C’est ainsi qu’il intègre et intériorise le « principe de réalité » qui est une phase normative structurante car elle lui permet de se dépasser. C’est grâce à cette intégration des règles posées par ses parents, qu’il pourra ensuite, grâce à sa réflexion, questionner l’intérêt de ses règles, les négocier et proposer des alternatives.
Pour frustrer de façon éducative, les adultes doivent donc évaluer les capacités de l’enfant, imposer et contenir sans violenter mais aussi remettre en question les règles posées pour qu’elles restent justes et adaptées aux besoins de l’enfant.
Evaluer les capacités de l’enfant
Le désir de protéger son enfant et la peur de le traumatiser incitent parfois les parents à sous-estimer les capacités psychiques de leur enfant à s’en sortir sans eux… C’est pourquoi, il est important que les parents puissent échanger entre eux, avec d’autres parents ou des pédiatres ou pédo-psychiatres pour mieux cerner si leurs demandes et exigences correspondent  aux capacités physiques, cognitives, émotionnelles des enfants de cet âge. Savoir que l’enfant est capable de traverser la difficulté aide le parent à tenir même si l’enfant hurle son incapacité à le faire….
Frustrer l’enfant ne veut pas dire devenir psychorigide : certes, l’adulte a la responsabilité de poser le cadre et les règles répondant au mieux aux besoins de l’enfant et à ses propres besoins, mais, à l’intérieur de ce cadre auquel il ne déroge pas, il peut laisser un peu de marge de manœuvre à l’enfant et éviter ainsi de s’enfermer dans un duel. Par exemple, l’enfant peut choisir entre lire telle ou telle histoire (mais pas les deux), mettre tel ou tel vêtement (mais un vêtement de saison), manger la purée puis le dessert ou arrêter le repas là…. C’est ainsi qu’il développe progressivement sa capacité à articuler la gestion de la frustration et l’exercice de la liberté.   


  
Frustrer et contenir sans violenterLa frustration entraîne parfois des crises spectaculaires (cris, pleurs, vomissements, coups…), tentatives désespérées de faire pression pour obtenir ce que l’on veut, mais également décharge énergétique face à l’impossibilité d’obtenir satisfaction. La crise n’est pas en soi un problème, l’entourage doit simplement éviter que l’enfant ne se blesse, ne blesse autrui ou ne mette en pièces son environnement. Gérer la frustration, ça s’apprend, comme marcher, parler ou lire… L’enfant s’y reprend à plusieurs fois et on a besoin d’être guidé et entouré. Il traverse une épreuve difficile, point n’est besoin d’en rajouter en le frappant, le brutalisant ou l’humiliant. Expliquer ou chercher à entrer en relation n’est pas non plus pertinent car l’enfant, sous l’emprise de l’émotion, n’entend plus rien et n’est pas accessible à la raison. En revanche, la présence calme et bienveillante de l’adulte qui accueille l’émotion de l’enfant avec empathie sans pour autant céder, ne génère ni refoulement ni traumatisme, mais à l‘inverse, augmente la confiance en soi.
Si cette crise est insoutenable pour l’adulte, au point qu’il risque de céder ou de basculer dans la violence physique ou psychique, il est préférable qu’il s’éloigne, en passant le relais à un autre adulte, ou en occupant son esprit à autre chose. En prenant de la distance, il sort de l’emprise psychique dans laquelle il est et aide l’enfant à faire de même.




Adapter les règles et les faire évoluer


Toutefois, contraindre l’enfant et obtenir qu’il obéisse, n’est qu’une étape dans le développement mais n’est, bien évidemment, pas le but ultime. Au fur et à mesure qu’il intègre la capacité psychique à gérer les frustrations, il est important d’inviter l’enfant à questionner le sens et la justesse des valeurs sous-jacentes aux règles. C’est la fonction d’instances formelles tel le « conseil de famille », qui de façon régulière et cadrée, permet d’évoquer et de gérer les désaccords, d’écouter et de consulter les enfants et de faire évoluer les règles. Les désaccords sont parlés, le sens des règles est réexaminé, et chacun est invité à proposer des solutions susceptibles de respecter les valeurs et besoins de chacun. Il ne s’agit pas pour autant de tomber dans la confusion actuelle qui voudrait que la démocratie annule toute hiérarchie et différence de statut alors qu’elle invite uniquement à l’égalité des droits et au respect de chacun. Le parent a un statut qui lui confère une responsabilité envers l’enfant et donc le droit et même parfois l’obligation de le contraindre. L’enfant, de son côté, a le droit d’être protégé, voire retiré à ses parents, si ceux-ci le maltraitent ou le négligent.  

En conclusion, les parents, qui frustrent leur enfant, dans les conditions énoncées ci-dessus, ne sont ni autoritaristes, ni maltraitants. A l’inverse, ils assument l’inconfort d’être temporairement détestés par leur enfant qu’ils privent d’un plaisir immédiat. Cette fermeté bienveillante offre une structuration psychique à l’enfant, qui lui permettra de faire face aux turbulences pulsionnelles et émotionnelles de l’adolescence, de façon plus sereine et moins réactive.




Véronique Guérin, psychosociologue, auteure de « A quoi sert l’autorité ? » et réalisatrice du DVD « je pleure ou je tape ? le développement relationnel de l’enfant de 0 à 3 ans ». 

Source : http://psychoenfant.jimdo.com/



Aider les enfants impulsifs à mieux tolérer les frustrations et à mieux gérer leur colère : cliquez ici




samedi 10 mai 2014

Recette de Filet mignon épicé façon la Bull'à'Moa

Recette de Filet Mignon épicé façon la Bull'à'Moa
pour 8 personnes





Ingrédients :

  • 2 filets mignons de porc
  • 2 oignons
  • Beurre doux
  • 2 c. à soupe d'épices de votre choix (Colombo, 5 épices, Curry...) 
  • Deux Kub Or 
  • 5 verres de table d'eau
  • 1 verres de table de vin blanc
  • Deux feuilles de laurier
  • 1 branche de thym




Épluchez et coupez les oignons en petits morceaux



Faites revenir les oignons avec le beurre dans une cocotte minute



Ajoutez 2 cuillères à soupe de Colombo et bien mélanger pendant 1 à 2 minute(s)



Ajoutez les filets Mignon (faites les revenir 2/3 minutes sur chaque face)



Ajoutez les Kub or (préalablement écrasés), l'eau, le vin, le laurier et le thym



Refermez la cocotte minute et laissez siffloter 20/25 minutes (pas plus) 



Salez, poivrez (si besoin) dans vos assiettes !!!



Voilà c'est prêt !


vendredi 9 mai 2014

Qu'as-tu à nous révéler... toa, le drapeau Breton ?

Qu'as-tu à nous révéler... toa, le Gwenn ha Du  ?




Notre drapeau de la Bretagne, est en général plus connu sous un autre terme : Gwenn Ha Du
Cela signifie en breton « Blanc et Noir ». Véritable emblème, on le trouve aujourd’hui sur tous les frontons des mairies des villes de Bretagne, mais également portés fièrement par les bretons en Bretagne et partout dans le monde.
 Mais qui est le créateur du drapeau breton ?
Morvan-Marchal-drapeau-breton
Morvan Marchal [1900-1963]
C’est un jeune architecte co-fondateur du journal Breiz Atao nommé Morvan Marchal, également fort militant nationaliste breton qui est à l’origine du Gwenn-Ha-Du entre 1923 et 1925.
En effet, suite à la guerre 14-18, le mouvement régionaliste breton souhaitait obtenir un drapeau pour représenter la Bretagne et il choisit alors la création proposée par Morvan Marchal : le Gwenn-Ha-Du, inspiré du Stars and Stripes américain qui était un véritable symbole de liberté et d’indépendance.
Le Gwenn Ha Du est le drapeau breton le plus moderne, mais chaque province et pays historiques bretons détiennent d’autres drapeaux bretons. A l’origine, il était l’emblême d’un célèbre mouvement breton appelé « l’Union pour la jeunesse de la Bretagne. »
   

Comment est composé le drapeau breton ?

Il fait partie de ce qu’on appelle les drapeaux modernes : une sorte de mix entre le drapeau des États-Unis, le drapeau Grec et le drapeau du Libéria (voir ci-dessus).
Le drapeau de la Bretagne se compose de 11 mouchetures d’hermine. La disposition de ces hermines sont, de haut en bas, de 4, 3 et 4. Ce nombre précis n’a aucune signification connue, cependant le choix de l’Hermine, un symbole fort en Bretagne, fait référence à une légende : on raconte que la duchesse Anne de Bretagne se baladait sur son cheval lors d’une journée hivernale et qu’elle aperçut alors une hermine à la fourrure blanche traquée par des chasseurs. L’hermine se retrouva acculée à une mare boueuse et préféra faire face aux chasseurs et à la mort, plutôt que de salir et de souiller son noble pelage blanc. La duchesse obtint alors la grâce de l’hermine : c’est à cet instant que cet emblème de la Bretagne vit le jour.
Ensuite, on compte aussi 4 bandes blanches et 5 bandes noires : ces 9 bandes représentent les 9 évêchés bretons :
  • 4 bandes blanches pour la Basse-Bretagne (Leon, Cornouaille, Trégor, Vannetais)
  • 5 bandes noires pour la Haute-Bretagne (Dol, Rennes, Nantes, Saint-Malo, Saint-Brieuc)
C’est la forme la plus répandue en Bretagne.

Parmi tous les emblèmes du monde, seuls ceux de Cornouaille britannique et de Bretagne sont "sans couleur" (noir et blanc autrement dit Gwenn ha Du)