samedi 17 août 2013

DEUIL DE L'ANIMAL DE COMPAGNIE


DEUIL DE L'ANIMAL DE COMPAGNIE


A propos de la place de l'animal dans notre société

Les liens affectifs qui se sont développés entre l'homme et les animaux de compagnie se sont encore resserrés par la prolongation de la longévité du chat et du chien. Et quand le compagnon aimé meurt, le chagrin ressenti peut être comparable, dans sa nature et son intensité, à celui éprouvé lors du décès d'un ami ou d'un membre de la famille.

Considéré comme un "meuble" sur le plan juridique, l'animal domestique n'a aucun droit ni aucune valeur affective lorsqu'il est au centre d'un divorce. Jugeant cette dénomination injuste et obsolète, les instances juridiques supérieures évoquent, depuis un certain temps, la possibilité de la changer.

Sur le plan historique, les liens nous unissant aux animaux se sont transformés en affection, mais ils ont toujours revêtu une certaine complexité.

Au-delà des relations affectives complexes toujours actuelles entre l'homme et l'animal, existent néanmoins des liens concrets et palpables, provenant des multiples rôles affectifs et sociaux que remplissent nos compagnons à quatre pattes.

Au foyer, le chien occupe parfois la place de l'enfant manquant, du compagnon sécurisant, ou de cet alter ego qui rassure et aime sans restriction. Prétexte aux contacts humains, il crée, selon Condoret, "une contagion psychoaffective et modifie aussi les rapports familiaux."

L'animal de compagnie est une source de compréhension permettant d'aller jusqu'au soulagement et au réconfort des maîtres. Il constitue bien souvent un palliatif à la solitude de personnes vivant au sein de cités, et n'ayant de contacts humains qu'avec leurs commerçants. Il apporte à certains un semblant de vie de relation, au cours des promenades effectuées en commun, et leur fournit un interlocuteur d'une patience inépuisable et peu contrariant.

Un chien constitue aussi un faire-valoir social, de par sa race ou sa beauté, ou en raison de la domination que son maître exerce sur lui. Certains considèrent même leur chien comme le reflet d'un statut social dont ils sont dépourvus. Tandis que d'autres tirent parti de la soumission visible de l'animal pour affirmer une personnalité qu'ils ressentent comme déficiente ou non satisfaisante, à cause de pressions sociales ou personnelles trop pesantes. D'autres encore impriment à leur chien l'image qu'ils voudraient avoir de leur propre personnalité.

Beaucoup enfin éprouvent un sentiment de fierté à l'égard de leur animal : ils apprécient qu'il soit regardé dans la rue ou présenté à leurs amis.

Présence génératrice de détente, d'amusement, de bien-être, de tendresse et de plaisir de contact physique, l'animal permet enfin aux citadins de se rapprocher de la nature (bois, parcs, jardins publics...), une possibilité qu'ils n'auraient même pas imaginé en l'absence de leur compagnon.

A propos des différentes phases du deuil

Bien que chacun réagisse différemment le processus de deuil présente certaines constantes. Le schéma le plus souvent reconnu se compose des cinq phases définies par Elisabeth Kubler-Ross, que nous présentons ci-dessous. Les maîtres ne ressentiront pas forcément tous les symptômes, et dans le même ordre, mais chacun d'eux passera par certaines de ces phases. Celles-ci sont d'ailleurs susceptibles de se chevaucher et les régressions sont fréquentes. Enfin, un individu peut rester bloqué dans une même phase pendant des mois ou des années voire indéfiniment.
  • Phase 1 - Abattement et refus
Cette première phase se caractérise par le choc, la dénégation, l'incrédulité. Elle commence lorsque le vétérinaire annonce un diagnostic très pessimiste ou déclare que l'animal est mort. Le maître refuse alors la réalité, et on entend souvent des phrases comme "c'est impossible", ou "mon chat n'a sûrement pas ça". Au cours de la première phase, le propriétaire a l'air abasourdi. Si son animal est encore vivant, il peut insister sur des détails sans importance plutôt que sur le vrai problème. Il peut aussi vouloir consulter un second vétérinaire pour demander un autre diagnostic, ou d'autres possibilités de traitement.

  • Phase 2 - Colère
Lorsque le choc et l'incrédulité s'estompent, le propriétaire ressent souvent de la colère. Celle-ci peut être dirigée contre le personnel de la clinique, et s'exprimer par des phrases telles que : "Pourquoi n'avez-vous pas fait d'autres tests?" ou encore "vous voulez peut-être tuer mon chien?"
Au cours de la deuxième phase, le maître peut en vouloir à ceux dont l'animal est bien portant, alors que le sien est malade, et enfin tourner sa colère contre lui-même en se culpabilisant. Une personne consciente de ses responsabilités est capable de se torturer en évoquant des négligences imaginaires. Si l'animal est tué dans un accident, cette culpabilité peut se révéler particulièrement intense.
  • Phase 3 - Le marchandage
Les clients tentent parfois de "marchander avec Dieu" en promettant telle ou telle chose si l'animal est sauvé. Ce marchandage peut s'exprimer concrètement par une demande d'opération ou de traitement coûteux et voués à l'échec.

  • Phase 4 - Chagrin et dépression
Au cours de la quatrième période, le client éprouve un violent chagrin de la mort (imminente ou advenue) de son animal. La durée et l'intensité de cette affliction dépendent de l'étroitesse des liens affectifs noués, de leur durée et des autres pertes, réelles ou imaginaires que le client aura éprouvées dans sa vie.
La dépression peut alors survenir, caractérisée par un repli sur soi et le développement de troubles du comportement : apathie, insomnie, anorexie, etc.

  • Phase 5 - Résignation ou acceptation
Avec le temps, les clients dont le "deuil" évolue normalement commencent à moins ressentir la colère, la culpabilité et la peine intense que leur causait la mort de leur animal. Le souvenir de celui-ci ne s'accompagne plus de vagues de chagrin intense. Les maîtres sont capables de penser à leur compagnon, de voir des objets qui lui appartenaient ou des animaux qui lui ressemblent sans trop en souffrir.

La présence d'un animal de compagnie commence à leur manquer, et ils peuvent envisager d'en prendre un autre. C'est là un signe certain qu'ils ont accepté la réalité. Une telle décision aura nécessité une évaluation objective de leur mode de vie ainsi que de leur capacité d'aimer un autre animal, différent de celui qu'ils ont perdu, et qui aura une personnalité et des caractéristiques bien à lui.

La durée des étapes précédemment analysées est foncièrement variable, allant de quelques heures à quelques mois en fonction des individus. Différents facteurs l'influencent, comprenant l'âge de l'animal, la longueur de la vie en communauté, le degré d'attachement, la mort soudaine ou progressive, la propre histoire de chaque individu.


Aujourd'hui, avec Mr Y, Ferdinand, Carmen, Casimir et Philomène nous pleurons Rita

 Merci Rita pour ta gentillesse, ta douceur, ton dévouement... Tu seras à jamais dans nos coeurs


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