LE CHIEN ET L'ENFANT
Mirza, Lassie, Bill, Milou, Rantanplan, Rintintin, Snoopy... nos fidèles amis !!!!
Le chien (Canis
lupus familiaris)
est la sous-espèce domestique de Canis
lupus,
un mammifère de
la famille des canidés qui
comprend également le loup
gris, ancêtre sauvage du chien, et le dingo,
chien domestique redevenu sauvage.
Le
chien est la première espèce
animale à
avoir été domestiquée
par l'homme pour
l'usage de la chasse dans une société humaine paléolithique
qui
ne maîtrise alors ni l'agriculture ni l'élevage.
Le
chien
:
- Sécurise
- Valorise l'estime de soi
- Ne juge pas
- Apaise
- Stimule (moteur de motivation)
- Apporte sa spontanéité
- Développe la relation affective
- Diminue le stress et l'anxiété (antidépresseur)
- Vecteur social
- Complice, confident (interlocuteur privilégié)
- Partenaire de jeu
- Apporte l'autonomie aux personnes handicapées (liberté, indépendance)
- Désacralise et adoucit l'image du soignant
- Tiers dans la position duelle qui facilite la communication
Hubert
Montagner est professeur des universités en retraite, ancien
directeur de L’INSERM, chercheur en psychophysiologie et auteur
entre autres de L’enfant et l’animal, publié aux éditions
Odile-Jacob en 2002.
L’animal
fait-il partie de la famille ?
Pr.
Hubert Montagner : Mais
c’est le cas. Il ne faut pas confondre animal de compagnie et
animal familier. L’animal familier fait partie de la famille. Il ne
juge pas, ne gronde pas et a toujours l’air d’adhérer à ce que
disent ou font ses maîtres, ce qui a pour conséquence qu’ils ont
une totale confiance en lui.
On
a l’impression que, parfois, les familles font une totale confiance
en l’animal et qu’ils vont même jusqu’à lui prêter des
sentiments.
Pr.
H. M. : Le
chien perçoit qu’il est accueilli et a un comportement qui va
faire qu’il sera très bien accepté par la famille et que ses
maîtres vont lui faire confiance. Mais il est vrai que les êtres
humains attribuent parfois des positions ou des attitudes qu’ils
n’interprètent pas toujours bien. Un chien heureux a un
comportement qui peut être interprété comme des manifestations de
tendresse ou d’amour.
Pourquoi
le courant passe-t-il aussi bien avec les enfants ?
Pr.
H. M. : L’animal
familier est pour l’enfant un être ludique, un véritable
partenaire de jeu. Le chien, par exemple, fait une roulade ou le
beau. Cela fait rire l’enfant, ce qui va automatiquement motiver
l’animal, qui va en rajouter.
Le
chien ne demande pas d’explication, il est toujours disponible pour
l’enfant. L’enfant va être totalement libre dans sa relation au
chien, il va libérer des émotions, comme la joie ou la peur, la
colère, la tristesse, la surprise ou le dégoût (qui sont des
émotions universelles) et va libérer son langage, car le chien ne
peut ni le reprendre ni le juger. Il va devenir son confident.
Par
exemple, il va pouvoir dire à son chien : "Papa est
méchant, je vais le tuer". Le chien aura l’air d’adhérer à
ce que l’enfant dit et lui manifester de la tendresse et du
réconfort. L’enfant va se sentir compris et lui manifester de la
tendresse. Ce n’est pas tous les jours qu’il rencontre un
partenaire comme ça : qui accepte qu’il libère ses émotions
de la sorte !
Le
chien est-il bénéfique pour les enfants ?
Pr.
H. M. : Bien
sûr ! Déjà, parce que l’animal va aider l’enfant à
développer son langage, mais aussi parce qu’il va tester en
permanence différents comportements avec le chien, et celui-ci va
réagir. L’enfant va donc découvrir sa capacité à influencer
l’animal, et cela est très important pour l’estime de soi. De
plus, le chien peut avoir des effets apaisants et sécurisants. Par
les émotions et les affects qu’ils mobilisent et ont l’air de
partager, l’enfant et le chien développent souvent entre eux un
attachement profond.
On
entend tous les jours des histoires de chiens qui mordent des
enfants, parfois très gravement. Pourquoi y a-t-il ce genre
d’accidents ?
Pr.
H. M. : C’est
une question de compréhension de l’autre. Le chien apprend à
décoder l’enfant, mais si l’enfant transgresse son comportement
pour une raison ou pour une autre, parce qu’il a peur ou qu’il
est malade, cela risque de troubler le chien, qui ne comprend plus
l’enfant.
Il faut, même avec un animal familier en qui l’on a confiance, être réaliste et faire attention. Si on prend l’exemple d’un bébé qui pleure, en l’absence de ses maîtres, le chien ne va pas comprendre ce qui se passe, il va être dérouté et peut se sentir menacé. Il va vouloir faire cesser les pleurs, cela peut s’avérer problématique. Des bébés ont été étouffés dans cette situation par un chien jusque-là "sans histoire" qui faisait partie de la famille, alors que les parents avaient "tourné le dos" juste un instant, rassurés par la présence de l’animal de confiance auprès de l’enfant.
Il faut, même avec un animal familier en qui l’on a confiance, être réaliste et faire attention. Si on prend l’exemple d’un bébé qui pleure, en l’absence de ses maîtres, le chien ne va pas comprendre ce qui se passe, il va être dérouté et peut se sentir menacé. Il va vouloir faire cesser les pleurs, cela peut s’avérer problématique. Des bébés ont été étouffés dans cette situation par un chien jusque-là "sans histoire" qui faisait partie de la famille, alors que les parents avaient "tourné le dos" juste un instant, rassurés par la présence de l’animal de confiance auprès de l’enfant.
L’enfant,
qui s’est fait mordre, peut-il être perturbé ?
Pr.
H. M. : Oui,
car l’enfant joue et reçoit une agression comme réponse. Il ne
comprend pas et peut développer une phobie, et avoir peur dès qu’il
se retrouvera en présence d’un chien.
Que
peut-on faire dans ces cas-là ?
Pr.
H. M. : Il
faut de nouveau recommencer la familiarisation avec un autre animal,
un petit chiot par exemple. Peu à peu, au contact de ce petit être,
il reprendra confiance.
Quelles
sont les règles de base à respecter quand on souhaite acquérir un
chien ?
Pr.
H. M. : Les
chiens sont de remarquables compagnons, mais il convient d’être
prudent dès lors qu’ils partagent un habitat avec de jeunes
enfants, quelle que soient la race de l’animal et la qualité des
ses relations avec les personnes.
Lorsqu’une famille a le double projet d’avoir un bébé et d’adopter un chien, il est souhaitable qu’elle acquière celui-ci avant la naissance de l’enfant. Elle donne ainsi au chien le temps de se familiariser avec l’environnement, de prendre des repères et des habitudes, et de se sentir sécurisé et d’induire de la sécurité chez ses partenaires quotidiens. Il faut ensuite présenter le bébé à l’animal dès les jours qui suivent la naissance, pour que celui-ci accepte, connaisse les rythmes et comportements particuliers du nouveau partenaire. Le chien apprend en même temps à tolérer, connaître et reconnaître les pleurs et les odeurs du bébé.
Lorsqu’une famille a le double projet d’avoir un bébé et d’adopter un chien, il est souhaitable qu’elle acquière celui-ci avant la naissance de l’enfant. Elle donne ainsi au chien le temps de se familiariser avec l’environnement, de prendre des repères et des habitudes, et de se sentir sécurisé et d’induire de la sécurité chez ses partenaires quotidiens. Il faut ensuite présenter le bébé à l’animal dès les jours qui suivent la naissance, pour que celui-ci accepte, connaisse les rythmes et comportements particuliers du nouveau partenaire. Le chien apprend en même temps à tolérer, connaître et reconnaître les pleurs et les odeurs du bébé.
Et
si l’enfant est déjà grand ou qu’il y en a plusieurs ?
Pr.
H. M. : Il
faut présenter l’animal à l’enfant, et l’enfant à l’animal
(il est très important que les parents soient présents lors de ces
présentations). Et il faut que ce dernier soit introduit dans le
"jeu" des interactions entre les différents membres de la
famille.
Pour
qu’une familiarité s’installe et être en confiance, il faut
expliquer à l’enfant qu’il ne doit pas déranger l’animal qui
dort ou qui mange.
Propos
recueillis par Françoise Cros de Fabrique, en janvier 2009.
Conseils
(de base) d'éducation. Il est impératif que le chien soit « un
dominé » et non « un dominant », pour ce faire :
- Le chien dort et mange dans une pièce autre que celle de ses maîtres.
- On ne donne jamais à manger au chien quand la famille est attablée.
- On taquine le chiot lorsqu'il mange (rôle de l'adulte). De ce fait, le chiot, qui deviendra adulte, ne montrera pas les crocs à l'approche de sa gamelle.
- Lorsqu'il fait la « fête » à l'arrivée de ses maîtres, l’empêcher de sauter en levant le genou et surtout pas de caresses.
- On ne caresse pas un chien qui le demande.
- Ne jamais laisser le chien s'installer sur un lit, un canapé, un fauteuil.
- Le promener régulièrement.
- Donner des ordres simples.
- Lorsque le chiot mord, il faut appuyer (doucement mais fermement) le pouce sur sa langue (ce n'est pas confortable pour le chien, qui stoppe de suite)
- On ne corrige pas son chien avec la main
- On ne laisse jamais un chien seul avec un enfant
Médiation animale :
En
cas de besoins très spécifiques, il existe :
Association
Nationale d’Éducation de Chiens d’Assistance pour
Handicapés (ANECAH)
155, rue Nationale - 75013 Paris
Tél. : 01 45 86 58 88 - Fax : 01 45 86 50 76
155, rue Nationale - 75013 Paris
Tél. : 01 45 86 58 88 - Fax : 01 45 86 50 76
Handi'Chiens
Liste
des clubs canins :
S.P.A. :
ON N'ABANDONNE PAS SON ANIMAL !!!
POUR LES VACANCES, PENSEZ FAMILLE, AMIS, ASSOCIATIONS...
QUE RISQUE-T-ON POUR AVOIR ABANDONNE SON ANIMAL ?
2 ANS DE PRISON
30 000 € D'AMENDE
Le tribunal peut interdire la détention d'un animal, à titre définitif ou non
SOYEZ RESPONSABLE... MERCI POUR EUX !
Ce serait pertinent de corriger les "conseils" donnés en fin de page, qui sont pour la plupart issus de la plus basique des pédagogies noire (approche disciplinaire toxique qui encourage et banalise la maltraitance).
RépondreSupprimerCette vision autoritaire n'est basée sur aucune réalité scientifique actuelle mais sur des fantasmes pervers humains (dominant/dominé, mâle alpha, etc.) et mène, au mieux, à crétiniser le chien en réduisant drastiquement la richesse des relations avec lui à cause de ces préjugés spécistes, au pire à le rendre "robot", c'est-à-dire en apparence obéissant mais en fait invisiblement fou et agressif (le couvercle de la marmite sautera un jour).
Mention spéciale pour le verbe "corriger", bel euphémisme qui rappelle le mot "prélever" des chasseurs. On ne corrige pas un chien. On ne punit pas un chien. On ne frappe pas un chien. JAMAIS. JAMAIS. JAMAIS. Comme à un enfant, on lui apprend comment faire mieux, c'est tout.