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samedi 1 novembre 2014

Petit debriefe au 31 octobre 2014

Petit debriefe au 31 octobre 2014




Le fait marquant de ces derniers jours, est que Gédéon a soufflé ses deux bougies... Deux ans !!! Nous avons chanté une nouvelle chanson (le refrain) "Mon anniversaire", Franck, à l'éveil musical lui a chanté accompagné de sa guitare, rien que pour lui... la classe (le swag) ! Que d'évolution depuis son arrivée chez moa à l'âge de trois mois. Maintenant, en route vers l'autonomie, vers l'école. Il n'est pas en retard, loin de là. La propreté diurne est acquise, il mange seul... reste à travailler sur le déshabillage, habillage... il n'y a pas de raison que ça se passe mal, il reste 10 mois. Il a l'envie d'apprendre, de découvrir, ça va le faire... il a les compétences requises !

Aujourd'hui nous avons fait un peu de peinture (celui ci-dessous + 1 libre) :


Il a aimé le contact de la peinture sur ses doigts... 



Aujourd'hui midi, nous avons mangé du filet de porc laqué avec des haricots verts... Gédéon me regarde, il me lance fièrement "Sofy, haricots verts jaunes"... son regard pétillait... "Gédéon, les haricots verts sont verts !"... hi hi hi comme quoi, ce n'était pas si évident ! J'adore..



Autre fait marquant, Germaine marche. Geronimo commence à se lâcher, mais il n'est pas encore prêt. A chacun son rythme.

Germaine et Géronimo ont été adorables... ils ont tous deux profité des bras de Carmen et de Ferdinand. Dès, que ces derniers rentraient dans la pièce de vie, ils tendaient les bras avec un regard supplicateur et les ados craquaient !
J'adore les observer. Ils jouent chacun de leur côté et pour qui ? pourquoi ? ils se regardent et s'élancent bras tendus pour se faire des câlins et s'embrasser. Est-ce en rapport avec la gémellité ? Germaine est une petite mère pour son frère. Elle lui fait la leçon. Elle tend son index et le remet en place avec un langage qui lui est propre. Elle paie. Géronimo est de bonne composition, il obéit à sa soeur et lui sourit tendrement. On sent une vraie complicité.


A noter les courses de "U" mémorables de Germaine et Gédéon... des éclats de rire... j'aime ces petits moments de joie, de plaisir partagés !
Capucine quant à elle, a un nouveau rythme de vie et cela a l'air de lui convenir. Elle commence à vouloir rentrer en communication avec les autres (enfants, ados, adultes). Ça va l'aider pour entrer dans le langage. Son truc ou toc, est de se balader avec l'ardoise magique dans tous les coins de la maison... la miss est têtue, impossible de lui faire entendre raison. Elle sait où elle veut aller... j'aime ! Capucine est en vacances depuis 15 jours avec maman... trop d'la chance !


Mercredi soir, je suis allée avec ma nièce, chez Chocodic... Cette dernière fait partie des blogueuses Nantaises et devait rencontrer le gérant afin d'écrire un article. J'en ai profité pour acheter des chocolats pour mes loulous pour Halloween... Hummm délicieux !



Cet après-midi, je zappe... et stupéfaction ! Ça m'a rajeuni d'au moins dix ans.. euh non 20... Ah non 30... Oh la la... Le coup de vieux !!! Les drôles de dames... oui... ça repasse sur Paris Première. Dans les années "bip"... Avec mon amie Sophie et ma soeur, nous jouions aux "drôles de dames. Sophie était Kris ou Jill, ma soeur Kelly et moi Sabrina. Le frère de Sophie jouait de temps en temps le rôle de Bosley !



"Il était une fois trois trois filles superbes qui avaient décidé de s'engager dans la police. Mais on les avait cantonnées dans des travaux bien peu passionnants, Alors moi, Charlie, je les ai sorties de ce cauchemar pour les engager. Et je ne le regrette pas, car ce sont vraiment de drôles de dames".

Que de bons souvenirs !


lundi 7 juillet 2014

Les sanctions

Les sanctions
par Jean Epstein, Psychosociologue

Des sanctions nécessaires  :


En excluant, bien sûr, les "corrections" physiques dont étaient encore récemment victimes de nombreux enfants dans notre pays, ces sanctions, en soi, sont indispensables au bon développement social de chacun de nos loupiots, à la fois pour qu'il apprenne à respecter les autres, mais aussi qu'il sent lui-même, contenu dans un cadre sécurisant. Et les enfants le savent très bien !
Pour s'en persuader, il suffit de voir avec quelle énergie ils provoquent les adultes pour parvenir à imprimer dans leur esprit, au fil des mois et des années, un code pénal substantiel. Au gré des bêtises, allant souvent crescendo et regroupées le même jour afin d'être plus lisibles, ils vont autorédiger un code en deux pages ;
  • Si leur comportement n'est pas sanctionné, la bêtise s'inscrit sur la page gauche, dans la liste des bêtises à refaire (puisque pas chères !) ;
  • Inversement, au cas où la sanction s'avère claire, elle prendra place sur la page de droite, au sein de la rubrique des "inter-dits". Il est très intéressant de s'amuser à couper ce mot en deux, car ainsi, il prend tout son sens ; "dit entre..." ce qui signifie que les interdits constituent un langage et qu'un enfant-roi, n'en rencontrant aucun, est un enfant profondément seul !
Mais pour un loupiot, cet exercice n'est pas forcement facile à faire, en période où de plus en plus de parents craignent d'être considérés comme "méchants". ("est-ce que mon enfant va m'aimer si je lui dis "non" ?). Quelle absurdité !
Dans l'intérêt même de l'enfant, non seulement ces sanctions sont nécessaires, mais afin d'être efficaces, elles doivent correspondre à un certain nombre de critère qui unanimement, concernent tous les gamins.

Neuf critères

Pour moi, ces critère sont au nombres de neuf. A savoir, les sanctions doivent être :

1 - Immédiates : Les loupiots, par définition, vivent dans l'instant présent ("tout, tout de suite !") De ce fait, comment pourrait-ils appréhender une quelconque sanction différée au soir ou au lendemain alors que la bêtise a été faite le matin ?

2 - Formulées par la personne qui a été dérangée par le comportement de cet enfant. Nous touchons là à un élément clef qui caractérise chaque sanction : pour pouvoir imposer ce cadre indispensable, l'adulte doit savoir dire "non !" à ce qui le dérange, lui.
Imaginons une seconde des parents qui, se culpabilisant de trop travailler, de ne pas être assez disponible pour leur enfant, le laisserait durant tout le week-end faire un maximum de bêtises sans oser intervenir et qui, le lundi matin, en l'amenant à la crèche, chargerait l'auxiliaire de puériculture de le disputer pour son comportement de la veille, avec eux !

3 - Cohérentes : Dans la suite logique de ce qui vient d'être dit, il va de soi que chacun (chaque parent, chaque professionnel) a ses propres limites de tolérance. Ainsi, à travers cette variabilité, loin d'être une source d'incohérence, l'enfant va acquérir ce que l'on appelle "la faculté d'adaptabilité" - c'est-à-dire comprendre qu'on ne se comporte pas de la même façon avec n'importe qui, dans n'importe quelle circonstance. Mais paradoxalement, le plein exercice de cette variabilité suppose, quand même, que des règles de base soient établies en commun entre les adultes qui entourent un même enfant. Entre les parents, bien sûr, mais tout autant entre les professionnels d'une même équipe et entre parents et professionnels. 

4 - Fermes et pas discutables : Les enfants, quel que soit leur âge, sont de bien meilleurs négociateurs que nous... alors surtout pas de négociation, nous serions assurés de perdre : La sanction doit être ferme et la rester, sans appel.

5 - Expliquées : Il va de soi que, pour permettre à l'enfant de faire le lien de cause à effet entre ce qui nous a dérangés dans son comportement et la sanction qui a suivi, une explication est nécessaire. Par contre, celle-ci doit être courte, précise et surtout ne pas durer une heure, ce qui ne ferait que diluer le message.

6 - Proportionnées et justes : Il m'arrive de croiser des gamins qui, pour une petites choses, reçoivent des punitions énormes alors que, le lendemain, pour de grosses bêtises, la sanction s'avère minime. Comment comprendre, pour eux, la logique de cette disproportion !
Par contre, la sanction doit être juste : ce qui signifie qu'il faut veiller obsessionnellement à ne pas se tromper de coupable si plusieurs enfants jouent ensemble. En effet, on rencontre souvent des loupiots "roublards" qui, visiblement, sont à l'initiative de nombreuses bêtises, mais qui montrent un talent fou pour faire accuser les autres à leur place. Qu'y a-t-il de pire, dans l'esprit d'un gamin, que d'être victime d'une injustice et, pire encore, de n'être pas cru lorsqu'il proclame avec véhémence que ce n'est pas lui le fautif ?

7 - Surtout pas humiliantes : N'oublions pas que le mot "Autorité" vient de la racine "AUCTOR" qui signifie : prendre de la hauteur, élever. Faire autorité n'a jamais voulu dire "abaisser". Injustice et humiliation : deux sources de rébellion permanente qui souvent peuvent conduire l'enfant à multiplier les provocations.

8 - Crédibles, réalisables : Par définition, pour les enfants, l'acquisition de l'humour prend de nombreuses années (... et certains peuvent arriver à l'âge adulte en ne l'ayant pas encore faite). Avoir de l'humour suppose de pouvoir comprendre au second degré ce qui est dit. Or les tout-petits sont loin d'en être encore là ! Que penser alors d'éventuelles sanctions délirantes qui, prises par le loupiot, au premier degré, peuvent s'avérer monstrueuses et terrorisantes ?
"Si tu continues, je te fiche par la fenêtre !"
Sur l'autoroute, en s'adressant aux gamins qui chahutent à l'arrière de la voiture : "Si vous n'arrêtez pas, je vous laisse à la station service !"
La liste est à compléter soi-même mais, attention, elle est très longue !

9 - Adaptées à chaque enfant : Il va de soi que ces neuf critères sont "généralistes" et ne visent pas à décliner une quelconque liste de sanctions idéales qui ne seraient que pure imposture étant donnée l'immense différence de réceptivité d'un enfant à l'autre

Une chose est certaine : le "théoricien" que je suis souhaite bon courage aux parents et aux professionnels qui se trouvent confrontés à un enfant qui, bien qu'ayant encore plus que les autres besoin de limites, donne l'impression que, sur lui, tout glisse : "même pas mal !".
Dans ce cas, on a tout intérêt, si l'on est parents, à le prêter à des amis pour le week-end ou, si l'on travaille en équipe, à le confier à un collègue... et que le meilleur gagne !








mardi 13 mai 2014

Frustration

Frustration



Définition du mot frustration :

Etat d'insatisfaction provoqué par le sentiment de n'avoir pu réaliser un désir.
La frustration place l’individu dans l’attente de la réalisation de quelque chose qui ne se fera pas. Elle est toujours provoqué par quelqu’un ou par quelque chose. La frustration, comme conflit intérieur, peut entraîner un manque de confiance en soi. Elle réveille des émotions telles que l’impatience, la colère ou la tristesse. Plus grave, elle peut mener à la dépression. Devenue une obsession, elle ne permet plus à l’individu de mener une réflexion claire. Mais pour le psychanalyste Freud, la frustration trouverait toute son utilité à l’épanouissement de l’individu. Elle serait à l’origine des plaisirs, et susciterait ainsi le désir.
Source : Phychologies.com

Eloge de la frustration

Armand a 2 ans. Il est 21 heures et le rituel du coucher est bien parti pour durer une bonne partie de la soirée. Armand a voulu finir son jeu de construction, ce que sa mère a accepté pour éviter une crise. Il a ensuite demandé une histoire que son papa lui a lu avec plaisir puis une deuxième que son papa lui a lu pour éviter la crise. Armand semble prêt à accepter de s’endormir sous réserve que sa mère reste allongée près de lui, ce qu’elle fait depuis qu’il est tout petit. Ce soir, la mère fatiguée, refuse, ce qui déclenche « la crise ». Armand pleure, hurle, se tape la tête, se relève, « s’étrangle de rage », donne l’impression qu’il va vomir. Les parents sont anxieux, la mère craque et accepte de se coucher près de lui pour qu’il s’endorme. Une demi-heure après, « le petit ange » dort. Il est 22h30. Les parents, fatigués, vont eux-mêmes se coucher sans avoir eu de temps pour se retrouver. Une ou deux fois dans la nuit, Armand se réveille, hurle parce qu’il a perdu sa tétine, veut des bras réconfortants puis se rendort. Vers 7 heures, il est debout, exigeant sur le champ, son biberon puis quelqu’un pour jouer avec lui. Ce scénario qui se répète presque  toutes les nuits depuis des mois, génère des tensions dans le couple mais également une fatigue et un ras-le-bol qui s’expriment  parfois par des  cris et gestes brutaux envers Armand. Ces parents qui aiment leur enfant plus que tout, sont choqués de sentir monter en eux cette violence à son égard et culpabilisés de leur impuissance et de la perte de contrôle de leurs gestes. Ils décident donc de consulter un psychologue... 



Les parents débordés par leurs enfants, entre 1 et 5 ans, sont de plus en plus nombreux. Des enfants qui, comme le témoignent les nombreux articles, ouvrages ou émissions sur ce sujet, malmènent les parents qui, épuisés et las, cèdent souvent devant leurs exigences. La fréquence de ces situations interroge d’autant plus que l’on observe également un désarroi des professionnels de la petite enfance, en crèche et à l’école maternelle, face à des enfants agités, hyperactifs et allergiques à la frustration. Cette évolution dépasse les problématiques individuelles et s’inscrit dans un mouvement global de société qu’il importe de comprendre afin de redonner aux parents et aux adultes, de façon plus générale, la capacité de guider et de contenir enfants et adolescents.



Des parents si bienveillants


Notre société a fait un travail considérable pour informer les parents des besoins du bébé et favoriser ainsi la bientraitance des tout-petits. La majorité des couples ont moins d’enfants, les font plus tard et par choix. Ils s’en occupent avec attention, amour et tendresse et s’inquiètent de leur développement physique et intellectuel. Ils se préoccupent des conséquences sur leur psychisme d’une séparation, de l’arrivée d’un cadet, de la mort d’un proche, achètent des ouvrages sur le sujet et n’hésitent pas à frapper à la porte d’un psy si besoin. Cet accueil attentionné du bébé lui procure une enveloppe protectrice et chaleureuse, fondement de l’estime de soi et de la confiance dans la vie. Tous les clignotants semblent donc au vert pour que l’enfant se développe bien. Et pourtant, cette attention ne suffit pas. Après une première année, fatigante mais enchantée, l’ambiance se gâte. L’enfant commence à marcher, son territoire s’agrandit et sa capacité à explorer et à communiquer également. Les parents sont émerveillés de ses progrès et de sa volonté à vouloir faire « tout seul » et à choisir. Le monde s’avère un terrain d’aventures terriblement excitant mais également effrayant… Du coup, l’enfant oscille entre la protection (maman, doudou, tétine, biberon…) et la nouveauté (jouets, personnes, lieux…) : il veut grandir et rester bébé. Pour tenter de concilier les joies de l’exploration avec la sécurité de la matrice, l’enfant cherche à soumettre son entourage.  Progressivement, les parents, qui étaient au service de façon juste et adaptée aux besoins du bébé, se retrouvent sous l’emprise de l’enfant qui impose ses désirs et ses refus avec une puissance déconcertante. En effet, si ses progrès sont bien réels, l’enfant reste cependant très dépendant de ses pulsions et ce que les parents interprètent comme de l’autonomie ressemble plutôt au désir de dominer le monde. Les dégâts occasionnés ne sont pas négligeables : d’un côté, des parents qui s’inquiètent, s’épuisent et se culpabilisent, de l’autre côté, l’enfant qui, comme nous allons le voir, est freiné dans son développement psychique et relationnel.  



La frustration : 
étape incontournablePourquoi tant de parents, en bonne santé physique et psychologique, sont-ils actuellement malmenés par ces « bouts de choux »  ? Parce qu’ils se refusent à utiliser la contrainte, de peur de blesser l’enfant, voire de le traumatiser. Toute injonction ou pression envers l’enfant leur rappelle l’autoritarisme des générations précédentes dont ils redoutent les dégâts psychiques et physiques. Respectueux de leur enfant, ils sont émus par ses pleurs et ses cris et tentent de lui atténuer les épreuves. Ils interprètent comme une souffrance insupportable ce qui n’est le plus souvent qu’une frustration que l’enfant est capable de traverser. Rechignant à s’imposer en force, les parents cherchent à se faire entendre en utilisant d’autres leviers plus compatibles avec leurs valeurs. Ils tentent de raisonner l’enfant : ils expliquent une fois, deux fois, dix fois, en espérant que l’enfant comprenne et donne son assentiment avec le sourire. Leurs  demandes prennent d’ailleurs souvent cette forme : « tu va faire … parce … D’accord ? ». Le « D’accord ? » final signe la demande d’acquiescement et laisse la porte ouverte au désaccord : « Non », peut répondre l’enfant, pour qui la logique du discours a bien peu de poids face à un psychisme gouverné par le principe du plaisir immédiat. L’enfant choisira toujours ce qui est le plus facile, le plus accessible parce qu’il n’a pas encore la capacité à intégrer les bienfaits à long-terme que cette frustration immédiate pourrait lui procurer. Autre piste pour se faire entendre : l’empathie. Les parents espèrent que l’amour qu’ils éprouvent pour leur enfant l’incitera à en faire preuve à son tour. Las, le petit enfant est encore bien incapable de se mettre à la place de l’autre. Il commence tout juste à sortir de la fusion émotionnelle qui le relie à sa mère, découvre le puissance du « Je » et est nécessairement égocentrique. Ces tentatives de s’appuyer sur la raison et sur l’amour pour éviter la frustration et la crise qui en découle se révèlent donc peu efficaces. Elles s’achèvent souvent par la victoire de l’enfant qui obtient ce qu’il veut ou à l’inverse, par une perte de contrôle de l’adulte qui s’impose violemment. Dans les deux cas, l’adulte éprouve de la culpabilité et du découragement et l’enfant peine à grandir.
L’adulte qui cherche à épargner l’enfant, l’empêche de trouver sa force intérieure et de devenir le héros qui « survit » aux frustrations, séparations et autres épreuves de la vie. Ce souci de protéger l’enfant se transforme alors en nasse affective dans lequel l’enfant est retenu inconsciemment dans le nid. Ce qui donne cet étonnant mélange d’enfants qui développent une bonne estime d’eux-mêmes (ils se savent aimés et ont conscience de leur valeur) mais deviennent de jeunes adultes ayant peu confiance en eux face aux épreuves et difficultés.
En confondant autorité et maltraitance, les adultes se privent d’un levier essentiel au développement de l’enfant : un ordre et des règles qui, parce qu’ils frustrent, obligent l’enfant à passer progressivement d’attitudes égocentriques, propres au bébé, à des attitudes plus élaborées, qui prennent en compte son avenir et le collectif. Dès lors, la question essentielle, pour les parents, n’est plus d’éviter à l’enfant toute frustration mais de trouver des repères les aidant à différencier la frustration qui fait grandir de la souffrance destructrice.



Différencier frustration et souffranceLa souffrance se confond avec la frustration car les symptômes sont proches : cris, pleurs, bras tendus pour demander de l’aide… qui sont comme des signaux d’alarme, invitant le parent à réagir. Comment les distinguer ?
La souffrance naît d’une épreuve (accident, maladie, échec, agression, humiliation, rejet) qui dépasse les capacités d’intégration de la personne. Elle est accentuée lorsque l’entourage, qui est censé protéger, ne la voit pas, la nie ou, plus grave encore, est la source de souffrance, comme c’est le cas dans des situations de maltraitance, d’harcèlement et d’inceste. Vécue dans la solitude, l’impuissance ou la honte, elle atteint profondément la personne et nécessitera un accompagnement et des soins pour permettre à la personne de retrouver une estime d’elle-même et une confiance dans la vie.
A l’inverse, la frustration est l’expérience d’un manque, d’une limite qui est à la hauteur des capacités de l’enfant. Elle l’oblige à quitter le principe de plaisir immédiat, privilège du tout-petit pour traverser la difficulté en s’appuyant sur ses propres ressources. Elle est parfois imposée par la vie comme, par exemple, l’impossibilité financière des parents à pouvoir offrir à leurs enfants ce qu’ils désirent (Heureuses familles où la frustration est incontournable…) mais le plus souvent ce sont les parents qui doivent assumer de frustrer en appliquant des règles de vie qui semblent répondre aux besoins et capacités de l’enfant (sommeil, nourriture, jeux, rythme, propreté..). Ces règles donnent à l’enfant des repères, fixes et donc fiables, qui canalisent sa vitalité impulsive. Elles sont comme un mur d’escalade dont le niveau de difficulté correspond à l’âge de l’enfant. L’adulte guide et protège l’enfant tout en l’incitant à traverser ses peurs et à trouver ses points d’appui qui l’aident à s’élever. L’enfant ne peut modifier le mur d’escalade et doit s’en sortir avec les prises qui sont là. C’est ainsi qu’il intègre et intériorise le « principe de réalité » qui est une phase normative structurante car elle lui permet de se dépasser. C’est grâce à cette intégration des règles posées par ses parents, qu’il pourra ensuite, grâce à sa réflexion, questionner l’intérêt de ses règles, les négocier et proposer des alternatives.
Pour frustrer de façon éducative, les adultes doivent donc évaluer les capacités de l’enfant, imposer et contenir sans violenter mais aussi remettre en question les règles posées pour qu’elles restent justes et adaptées aux besoins de l’enfant.
Evaluer les capacités de l’enfant
Le désir de protéger son enfant et la peur de le traumatiser incitent parfois les parents à sous-estimer les capacités psychiques de leur enfant à s’en sortir sans eux… C’est pourquoi, il est important que les parents puissent échanger entre eux, avec d’autres parents ou des pédiatres ou pédo-psychiatres pour mieux cerner si leurs demandes et exigences correspondent  aux capacités physiques, cognitives, émotionnelles des enfants de cet âge. Savoir que l’enfant est capable de traverser la difficulté aide le parent à tenir même si l’enfant hurle son incapacité à le faire….
Frustrer l’enfant ne veut pas dire devenir psychorigide : certes, l’adulte a la responsabilité de poser le cadre et les règles répondant au mieux aux besoins de l’enfant et à ses propres besoins, mais, à l’intérieur de ce cadre auquel il ne déroge pas, il peut laisser un peu de marge de manœuvre à l’enfant et éviter ainsi de s’enfermer dans un duel. Par exemple, l’enfant peut choisir entre lire telle ou telle histoire (mais pas les deux), mettre tel ou tel vêtement (mais un vêtement de saison), manger la purée puis le dessert ou arrêter le repas là…. C’est ainsi qu’il développe progressivement sa capacité à articuler la gestion de la frustration et l’exercice de la liberté.   


  
Frustrer et contenir sans violenterLa frustration entraîne parfois des crises spectaculaires (cris, pleurs, vomissements, coups…), tentatives désespérées de faire pression pour obtenir ce que l’on veut, mais également décharge énergétique face à l’impossibilité d’obtenir satisfaction. La crise n’est pas en soi un problème, l’entourage doit simplement éviter que l’enfant ne se blesse, ne blesse autrui ou ne mette en pièces son environnement. Gérer la frustration, ça s’apprend, comme marcher, parler ou lire… L’enfant s’y reprend à plusieurs fois et on a besoin d’être guidé et entouré. Il traverse une épreuve difficile, point n’est besoin d’en rajouter en le frappant, le brutalisant ou l’humiliant. Expliquer ou chercher à entrer en relation n’est pas non plus pertinent car l’enfant, sous l’emprise de l’émotion, n’entend plus rien et n’est pas accessible à la raison. En revanche, la présence calme et bienveillante de l’adulte qui accueille l’émotion de l’enfant avec empathie sans pour autant céder, ne génère ni refoulement ni traumatisme, mais à l‘inverse, augmente la confiance en soi.
Si cette crise est insoutenable pour l’adulte, au point qu’il risque de céder ou de basculer dans la violence physique ou psychique, il est préférable qu’il s’éloigne, en passant le relais à un autre adulte, ou en occupant son esprit à autre chose. En prenant de la distance, il sort de l’emprise psychique dans laquelle il est et aide l’enfant à faire de même.




Adapter les règles et les faire évoluer


Toutefois, contraindre l’enfant et obtenir qu’il obéisse, n’est qu’une étape dans le développement mais n’est, bien évidemment, pas le but ultime. Au fur et à mesure qu’il intègre la capacité psychique à gérer les frustrations, il est important d’inviter l’enfant à questionner le sens et la justesse des valeurs sous-jacentes aux règles. C’est la fonction d’instances formelles tel le « conseil de famille », qui de façon régulière et cadrée, permet d’évoquer et de gérer les désaccords, d’écouter et de consulter les enfants et de faire évoluer les règles. Les désaccords sont parlés, le sens des règles est réexaminé, et chacun est invité à proposer des solutions susceptibles de respecter les valeurs et besoins de chacun. Il ne s’agit pas pour autant de tomber dans la confusion actuelle qui voudrait que la démocratie annule toute hiérarchie et différence de statut alors qu’elle invite uniquement à l’égalité des droits et au respect de chacun. Le parent a un statut qui lui confère une responsabilité envers l’enfant et donc le droit et même parfois l’obligation de le contraindre. L’enfant, de son côté, a le droit d’être protégé, voire retiré à ses parents, si ceux-ci le maltraitent ou le négligent.  

En conclusion, les parents, qui frustrent leur enfant, dans les conditions énoncées ci-dessus, ne sont ni autoritaristes, ni maltraitants. A l’inverse, ils assument l’inconfort d’être temporairement détestés par leur enfant qu’ils privent d’un plaisir immédiat. Cette fermeté bienveillante offre une structuration psychique à l’enfant, qui lui permettra de faire face aux turbulences pulsionnelles et émotionnelles de l’adolescence, de façon plus sereine et moins réactive.




Véronique Guérin, psychosociologue, auteure de « A quoi sert l’autorité ? » et réalisatrice du DVD « je pleure ou je tape ? le développement relationnel de l’enfant de 0 à 3 ans ». 

Source : http://psychoenfant.jimdo.com/



Aider les enfants impulsifs à mieux tolérer les frustrations et à mieux gérer leur colère : cliquez ici




samedi 29 mars 2014

Adorables... semaine 13 de l'an 2014


Adorables !!!
semaine 13 de l'an 2014


Commençons par Capucine :
Ma petite Capucine évolue bien... comme vous le savez, je pratique la motricité libre. Capucine se tourne, se retourne, rampe, en avant, en arrière et depuis peu, se met en position de quatre pattes... elle n'avance pas encore, mais ça ne devrait pas tarder.
Dans les yeux de la belle, nous pouvons lire toute la détermination qu'elle éprouve lorsqu'elle a décidé d'attraper un jouet... elle ne réclame pas d'aide... "je le veux... je l'aurai !".
La musique : fredonnez-lui un p'tit air et elle agitera sa tête... Faites-lui écouter de la musique (classique, pop...) elle se basculera... future danseuse ? 
Le jeu favoris de la Miss, cette semaine... enlever ses chaussettes.
Le sommeil se cale bien... Capucine toujours aussi agréable et souriante, un p'tit bonheur !

Gédéon :
Une vraie pipelette ! J'ai vraiment l'impression de faire partie d'une secte où Gédéon serait le gourou : la mystérieuse secte du "ballon, ballon"... Monsieur commence le langage verbal... le mot "ballon" est acquis. Il doit bien le répéter 100 fois par jour... rond égal ballon  : les boules de gui, les luminaires, les cubes arrondis... et nouveauté, hier, en plein séance de câlins, notre gourou était installé sur les genoux de Sofy et face à cette dernière... Il pose sa tête tendrement pour me faire un doux câlin... Il se relève... m'observe... Me tape sur les... euh... nénés et me dit "ballon, ballon"... C'est gênant... "alors mon p'tit bout d'chou, ce n'est pas des ballons !!!!"... non mais alors ! 
Cette semaine, nous avons essayé la propreté... trop tôt... il n'y a pas d'urgence... ce n'est pas un échec... C'était trop tôt... nous réessayerons un peu plus tard (cliquez ici pour plus d'information sur la propreté).


Pour que l'enfant soit propre, il faut :
  1. Une maturation physiologique des nerfs moteurs, pour ouvrir ou fermer les sphincters et des nerfs sensitifs, pour ressentir que la vessie est pleine ou que l'intestin contient des selles.
  2. Une maturation intellectuelle : L'enfant doit avoir conscience de ce besoin d'évacuation et doit pouvoir communiquer avec l'adulte pour demander le pot.
  3. Une maturation affective : l'enfant doit avoir le désir de "devenir grand". Il peut vouloir freiner cet apprentissage.



Pour info... Sur mes quatre enfants deux ont été propre (jour et nuit) deux mois avant la rentrée scolaire. Je pense qu'en tant que maman, inconsciemment je ne voulais pas qu'ils grandissent (mes bébés)... d'autant plus qu'il s'agissait de l'aîné et la cadette.


Pour en revenir à Gédéon, il évolue par ailleurs très bien... il marche, commence à courir, à shooter dans un ballon, la communication verbale et l'opposition se mettent en place... Tout va bien !



Finissons par Mathurin :

Ah Mathurin... En pleine opposition... c'est un signe de bonne santé !! si... si... c'est vrai ! Ah, pas pour les parents ! Avec Sofy... Pas de souci... mais le côté affecte n'est pas le même qu'avec les parents... 
Mathurin est prêt pour l'école... il me réclame de  plus en plus de rencontrer les "copains", d'où l'importance de se rendre aux matinées récréatives organisées par l'association AAMFPG... C'est vraiment un plus pour les enfants. 
Mathurin a eu une demande un peu particulière et cette semaine : Philomène l'a demandé en mariage et a voulu l'embrasser sur la bouche. Comme quoi tout peut arriver...   "la peau d'vache"  s'est-elle transformée en jolie fleur ? où est-ce une jolie fleur dans une peau d'vache ????? Mathurin a refusé les propositions !!! non mais... ce n'est pas un garçon facile !




Merci les enfants pour cette belle semaine !


N'oubliez pas d'avancer vos montres, horloges et réveils


Afin que les enfants ne soient pas trop perturbés... Faites la fête ce soir !

Bon week-end




jeudi 12 décembre 2013

Toc toc toc... Père Noël es- tu là ? jeudi 12 décembre 2013


Toc toc toc... Père Noël es-tu là ?
jeudi 12 décembre 2013




Mathurin entre chez "moa" à 8 H 00. De bon poil. J'ai même le droit à un bisou. Si... si... il grandit. J'aime. Enfin que dis-je, j'adore !!!

Il se dirige vers le livre "coucou hibou !". Horreur. Malheur. Philomène veut le même livre. Une querelle éclate. Philomène ne lâchera pas. Quel caractère ! Mathurin a pu récupérer le livre après le départ de Philo à l'école. 

Gédéon arrive vers 9 H 00. Il est en pleine forme. "Doudou". Un ours blanc en peluche dans les bras et sa vie est plus belle.

Mes deux loulous s'amusent à se poursuivre. Ils sont contents de se retrouver.



On se prépare pour aller à l'heure du conte.


Deux histoires Noël nous sont racontées. Les garçons sont très attentifs. Mathurin participe : il donne la ceinture et les bottes au Père Noël, car ce dernier doit s'habiller pour distribuer les cadeaux. Aussi, nous chantons "neige, neige blanche" :



Neige, neige blanche,
Tombe sur mes manches
Et sur mon tout petit nez
Qui est tout gelé

Neige, neige blanche,
Tombe sur ma tête
Et sur mes gros souliers
Qui sont tout mouillés

Neige, neige blanche,
Viens que je te mange
Pose-toi tout doucement
Comme un p'tit fondant

Des petits gâteaux (certains au chocolat) nous sont proposés. Mathurin en profite bien... un dans la bouche, un autre dans la main. Le gourmand ! Gédéon, quant à lui, louche sur les boudoirs...

Nous rentrons tranquillement... nous jouons et mangeons.

13 H 30, nous accueillons Capucine... c'est l'heure de la sieste. Elle râle pour me faire comprendre qu'il serait bon de la mettre au lit. Mission accomplie. Même traitement pour les gars.

Capucine se lève et prend son déjeuner... des carottes !! c'est la deuxième fois que je lui donne autre chose que du lait. C'est délicieux les carottes. 


Philomène rentre de l'école... elle prend ses figurines (une bonne cinquantaine) et les alignes encore et encore... que peut signifier ce besoin de tout aligner... sa chambre est tout le temps en pagaille, mais aime que ses figurines soient bien alignées? si une psy lit ce message... qu'elle me dise le pourquoi de la chose !




Bonne nuit !

jeudi 5 décembre 2013

Idée cadeau pour les bouts d'choux de 0 à 18 mois

 Idée cadeau pour les bouts d'choux

de 0 à 18 mois (voir +)

Le Skwish Classic



Ce jouet hochet a été testé et approuvé par Philomène, Mathurin, Gédéon, Capucine et bien d'autres... c'est le must des hochets ! 


  • Fabriqué en bois de hévéa reconstitué et recouvert de peinture non toxique à base d'eau. 
  • Stimule la vision, l'audition
  • Développement des capacités motrices
  • Préhension extrêmement facile






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Manhattantoy

mercredi 4 décembre 2013

Idée cadeau pour les 3 - 6 ans

Idée cadeau pour les 3 - 6 ans
Calendrier / horloge en bois de chez Goula





Le calendrier-horloge de chez Goula est ludique, très coloré, d'une très bonne qualité... Philomène, 4 ans, l'adore ! changer le jour est devenu le rituel du matin... le jeu devient apprentissage. 

Nous rions beaucoup :

- "Bon, si hier on était jeudi... Aujourd'hui, on est ??? on est ???" 
- "Ben, demain !"


Philomène est sur le bon chemin... 

Pour l'instant nous apprenons les chiffres avec l'horloge.


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