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mercredi 1 mars 2017

L'écoute des pleurs des bébés

L'écoute des pleurs des bébés
Conférence-Débat


Par notre vécu, les pleurs des bébés peuvent nous mettre à mal ou nous posent questions. L'outil principal de communication de nos enfants sont les pleurs...  mais que veulent-ils nous dire ?

Une soirée débat est organisée à Orvault le samedi 25 mars 2017 :



VENEZ NOMBREUX !

vendredi 13 mai 2016

Et si on parlait des allergies alimentaires

Et si on parlait des allergies alimentaires...

Le mardi 24 mai 2016 à 20 H 00

Une soirée organisée par le R.A.M. de Basse-Goulaine. Cette animation est proposée à l'ensemble des familles et professionnel(le)s de la commune mais aussi de Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Rezé, les Sorinières et Bouguenais. 

L'entrée est libre et gratuite, dans la limite des places disponibles. 



lundi 22 février 2016

La voix... outil de communication, de soin relationnel

La voix... 

outil de communication, de soin relationnel

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Dans notre société, ou les écrans prennent trop de place, il est indispensable de remettre la voix au centre des échanges avec les tout-petits. 

Parler, chuchoter, déclamer, lire à haute voix, chanter en solo ou en choeur, utiliser toutes les couleurs vocales et les formes d'expression liées à la voix... 

La voix est un outil vers l'autre !

Une conférence-débat est organisée afin d'échanger avec des professionnels.


?

Centre Socio-Culturel de Plaisance
Salle Armande Béjart
4, allée de l'Ille
44700 Orvault


Quand ?

Le samedi 12 mars 2016
De 9 h à 17 h


A qui s'adresse cette conférence ?


  • Parents
  • Étudiants
  • Professionnels de la petite enfance


Comment s'inscrire ?

Cliquez ici
06. 02. 39. 68. 76.





Illustration : Nathalie Jomard

lundi 26 octobre 2015

Que c'est difficile de demander pardon !

Que c'est difficile de demander pardon !



Afficher l'image d'origineVous savez que vous avez dit une parole blessante ou avez mal agi… Vous avez envie de demander pardon, et en même temps, cela vous paraît insurmontable de vous excuser. Pourquoi est-ce si pénible ? Eclairage de Maryse Vaillant, psychologue clinicienne, auteur entre autres de l'ouvrage Pardonner à ses parents.
Demander pardon implique de reconnaître ses torts et d'accorder plus d'attention à l'autre qu'à soi-même. C'est vouloir préserver la relation, une démarche pacificatrice parfois difficile.

Demander pardon : difficile de reconnaître ses fautes

"Demander pardon, c'est reconnaître une faute" explique Maryse Vaillant, psychologue clinicienne. Or, nous préférons avoir raison et rejeter sur l'autre l'origine de notre faute : "C'est à cause de lui que j'ai commis une erreur". Ainsi, les enfants disent souvent: "C'est lui qui a commencé" ! Pourquoi accepte-on de reconnaître ses torts ? "En reconnaissant cette faute, on essaye d'intervenir sur l'autre afin que la relation ne soit pas rompue" souligne Maryse Vaillant.
"On préfère alors ne pas avoir raison mais maintenir la relation en arrêtant d'imputer à l'autre la responsabilité de la crise" précise-t-elle. "Demander pardon, c'est faire un pas en arrière par rapport à son propre narcissisme, accorder plus d'attention à une relation qu'à soi" indique la psychologue. Ce qui n'est pas sans difficulté : "Avouer que l'autre est plus important que soi-même nous met une position psychique difficile. Il est difficile de quitter son propre narcissisme, d'abandonner sa position de victime et de reconnaître sa part d'erreur" ajoute-t-elle.
D'autant plus si l'on n'a pas voulu s'excuser pendant des années ! Après, "la difficulté dépend de la chose qu'on se reproche et de la relation avec la personne que l'on estime avoir lésée" estime la psychologue.

Demander pardon : un acte centré sur la relation

"Demander pardon est un acte en deux mouvements" explique Maryse Vaillant.
Le premier mouvement est centré sur soi : "Je regrette mes actes, mes paroles…". Il peut être motivé par un besoin de paix intérieure, une culpabilité.
Le deuxième est centré sur l'autre : "Je voudrais que tu me pardonnes la souffrance que tu as ressenti de mon fait". C'est un besoin de paix relationnelle.
"Ainsi, dans une demande de pardon, il est bien d'exprimer le regret de sa propre faute puis de présenter ses excuses, son désir de pardon, sans obliger l'autre à vous pardonner" conseille Maryse Vaillant. Certains n'y arrivent pas. "Les personnalités paranoïaques sont incapables de reconnaître leurs fautes car elles ont toujours raison, ce sont toujours elles les victimes" dit Maryse Vaillant. A l'inverse, les personnes plus dépressives ont tendance à trop s'excuser. Le conseil de la psychologue ? Il ne faut pas demander pardon pour tout et rien, il y a ces crises qu'il ne faut pas éviter.

Demander pardon : les bons mots et la bonne forme

Une fois la démarche entamée, la décision prise, il va falloir sauter le pas… Et ça n'est pas toujours évident se savoir comment s'y prendre…
"Il est important de trouver le bon moment et la bonne forme pour demander pardon" explique Maryse Vaillant. Faut-il demander pardon par écrit ou par oral ? "Cela dépend de l'ampleur de la faute et du ressentiment installé autant que du sentiment de culpabilité" estime la psychologue. La forme orale convient dans des conflits banaux. "Par contre, si l'on est fâché avec sa soeur depuis 10 ans, une lettre est nécessaire. Cette forme permet de peser ses mots, de garder une trace et on donne à la personne qui reçoit la lettre le temps de s'en saisir, de réfléchir" explique-t-elle. Les mots comptent aussi. "Il faut éviter le mot pardon, qui est très banalisé" dit Maryse Vaillant. Essayez plutôt de dire : "Je suis désolé(e), je n'aurais pas dû te parler comme ça, te faire cela, je regrette ce que j'ai dit ou ce que j'ai fait…". Enfin, pour cette psychologue, il convient de "donner une certaine solennité à la demande de pardon si l'affaire est publique".
Pour finir, retenez que : "Demander pardon, reconnaître ses torts, ce n'est pas facile mais c'est une position adulte, de grande maturité, qui apporte la paix intime" indique Maryse Vaillant. A ne pas oublier !
Anne-Sophie Glover-Bondeau
Sources : Doctissimo - Interview de Maryse Vaillant, 11 août 2011

Chez l'enfant 

Le pardon... À partir de quand?

Être capable de dire pardon, ou de pardonner un ami, vient avec la compréhension du « droit à l’erreur ». C’est un concept qui est compris assez tard, après 4 ans. Lorsque votre enfant comprend qu’il a le droit de se tromper, vous pouvez l’inciter à voir que les autres aussi ont donc le droit de se tromper.

Comment l’aider ?

Très souvent, quand on dit à un tout-petit : « Va t’excuser, dis-lui que tu regrettes et fais-lui un bisou. », il le fera parce qu’on le lui demande, mais pas parce qu’il a compris. Cela devient une petite routine par laquelle il faut passer pour retourner jouer.
  • Expliquez-lui qu’il a le droit à l’erreur. Cela le sécurisera et il deviendra capable de s’excuser et de pardonner aux autres.
  • Partez de sa propre expérience pour lui faire comprendre la peine de l’autre. Dites-lui, par exemple : « Tu te rappelles quand ta petite sœur a brisé ton camion? Tu as eu beaucoup de peine et tu étais content qu’elle s’excuse. »
  • Apprenez-lui qu’il y a des conséquences lorsqu’il pose un geste et qu’il peut réparer son geste pour s’excuser. S’il vole le jouet d’un ami, demandez-lui de le rendre et accompagnez-le dans sa demande de le réemprunter. S’il brise le jouet d’un ami, enlevez-lui le jouet et demandez-lui d’en donner un autre pour le remplacer. S’il tape son ami, faites-lui mettre une petite débarbouillette froide là où ça fait mal et demandez-lui de le consoler, s’il est assez grand pour le faire.
  • Essayez de comprendre les circonstances qui ont entraîné le mensonge ou un geste déplacé/maladroit ou une parole blessante, en particulier si celui-ci a causé du tort et si votre enfant en est conscient (après 4 ans). Aidez-le à comprendre ces circonstances lui aussi et croyez en ses bonnes intentions. Vous pouvez aussi l’aider en lui expliquant pourquoi un mensonge peut poser problème. Dès que l’enfant parvient à reconnaître la vérité, vous êtes sur la bonne voie ! Apprenez-lui qu'il y a des conséquences à ses actes, à ses paroles et qu'il peut réparer en demandant pardon.
Tous nos actes entraînent des conséquences : positives ou négatives. On a tous le droit de se tromper, de s'égarer... mais ça fait partie des valeurs éducatives d'inculquer à nos enfants de demander pardon et aussi de pardonner. 
Les adultes doivent montrer l'exemple !


Révision scientifique : Solène Bourque, psychoéducatrice


Mise à jour : Novembre 2014


Pardonner à ses parents 
de Maryse Vaillant. 
Ed Pocket Evolution. 
247 pages, 6,10 euros
Pardonner à ses enfants. De la déception à l'apaisement. 
De Maryse Vaillant et Sophie Carquain. 
Ed Albin Michel. 
185 pages, 14 euros

samedi 13 juin 2015

Bla bla 2

Bla bla 2



Image du Blog petitapetit.centerblog.net

Alors une fois n'est pas coutume, je vais commencer par Moa... Je récupère doucement mais sûrement de ma by-pass en Y du 18 février. J'ai perdu à ce jour 22 kilos. Il me reste au moins 15 kilos à perdre aux dires de mon endocrinologue... mais c'est déjà une réussite car je n'ai plus de cholestérol, le taux diabète n'est plus limite, plus de gamma GT, le taux de  triglycérides a été divisé par 3... je n'ai plus mal aux chevilles, je ne fais plus de sinusite et je ne fais plus d'apnées du sommeil... JE REVIS !!! Reste que mon cerveau n'a pas encore intégré ma nouvelle image... mais est-ce si important ?
                                                                                                                          Source : petitapetit.centerblog.net sur centerblog.

J'ai décidé de changer de travail... et oui ! Je vais terminer l'accueil de mes loulous et je vais me diriger vers le métier d'assistante familiale. Qu'est-ce ? Je vais accueillir ou plutôt ON va accueillir un enfant placé par décision de justice, à court ou long terme, Rien n'est fait, il me faut acquérir un agrément. C'est un projet qui me tient à coeur depuis X années.

Aussi, ce mois-ci... je passe l'épreuve 1 (prise en charge de l'enfant à domicile) du C.A.P. petite enfance... Examen obligatoire pour les nouvelles assistantes maternelles mais pas d'obligation de réussite. Hier, j'ai passé l'écrit... Je n'ai pas répondu à deux questions (sur 6 pages). Je devrais donc avoir ma moyenne ! La semaine prochaine, je passe la pratique... coefficient de 60 donc il va falloir pas faire trop d'erreurs.

Côté enfants (les miens) Ferdinand arrête ses études, Carmen passe en première ASSP, Casimir se dirige vers la troisième et Philomène en CP.


Philomène a découvert Candy Neige, maintenant c'est une fervente adepte !!!

On arrête de parler de Moa...


Gédéon 2 ans et 8 mois :
La nouvelle est tombée, sans grande surprise, mais toujours ce p'tit pincement au coeur lorsqu'on vous annonce qu'on va mettre fin à un accueil... et oui Gédéon rentre à l'école. Je suis contente pour lui, car il est prêt. Il aime le contact avec les autres, il aime faire de nouvelles découvertes...
Un bilan express : Il parle de mieux en mieux (le langage s'enrichit de jour en jour), il danse (il adore Elvis), il chante de mieux en mieux (une préférence pour la famille tortue) , les couleurs sont acquises, il peut rester concentrer sur une activité 30 à 45 minutes, sa motricité globale est correcte (il fait des sauts, il court)... Le top du top :  être dehors !!!

Geronimo 2 ans et 1 mois :
Il marche de mieux en mieux. Il comprend les consignes. La verbalisation est difficile mais ça va venir, chacun enfant est unique. Il a un point commun avec Gédéon : l'entêtement !!! Il rentre dans la période d'opposition... donc tout va bien ! Il a la joie de vivre, d'ailleurs ça se lit sur son visage... et son sourire... il va en faire chavirer des coeurs ! Où il faut que je sois vigilants... sur le fait que sa soeur jumelle doit lui lâcher les baskets ! Si elle lui fait tout à sa place, il ne va pas éprouver le besoin de faire... et on a besoin de faire pour apprendre. Idem lorsqu'on donne à Geronimo une consigne, il faut absolument que ce soit ce dernier qui l'exécute et non sa soeur. Ça va se faire petit à petit... Il peut rester concentrer sur une activité pendant 15 minutes pas plus. Il aime jouer avec les voitures, dépouiller mes livres, aux jeux de construction, au trotteur, être dehors...


Germaine 2 ans et 1 mois :
Comment dire... si elle faisait un mètre de plus elle pourrait élever seule une fratrie de 4 enfants. Elle voit les choses à faire. Elle est très réactive. C'est une petite mère. Certes elle a du caractère, mais elle a un côté fragile. Elle est angoissée lorsqu'elle sort de son cadre. Ça va de mieux en mieux avec nos sorties en collectivité (via l'association AAMFPG). Elle aime gérer son frère (et les autres), il faut que je reste vigilante sur ce point. Il faut qu'elle puisse se réaliser sans son frère. Il faut quelle prenne conscience qu'elle est unique. Je pense qu'elle est prête pour être propre. Elle a acquis les maturités nécessaires pour acquérir la propreté. La verbalisation se met en place. Elle peut rester concentrer sur une activité pendant 20 minutes. Elle aime lire, danser, mimer les comptines... la vie quoi !

Capucine 1 an et 23 mois :
Plus de problème de séparation depuis que je couche Germaine, Gédéon et Geronimo avant son arrivée... un peu sauvage la mère ou  exclusive ? Capucine adore être dehors... Elle joue au Turnball et tient sa raquette correctement ! Une future championne ? Peut-être, mais je pense que maman lui a transmis le rythme, la danse... et son papa l'envie de courir. Oui, car il faut savoir que Capucine ne marche pas, elle court. C'est une enfant qui est curieuse, qui commence la verbalisation et peut rester concentrer sur une activité 15 minutes environ. Idem Germaine, je pense qu'il va falloir profiter des grandes vacances (des beaux jours) pour acquérir la propreté. Je la sens prête. Mademoiselle n'aime pas se salir... parfois ça la paralyse dans ses activités... A deux ans, on a le droit de se faire des tâches pendant les activités, le repas, les jeux !
Capucine aime sa famille, comme les autres d'ailleurs, mais elle me fait une demande particulière chaque jour... Elle m'apporte le tableau magique et me dicte ce que je dois dessiner... du genre "Tafy !!! " Elle me tend le crayon aimanté, tape sur le tableau et m'ordonne "maman, papa, Capucine, mima, papy bidon, mamie, papy chapeau, tatie, tonton"... et j'exécute, je dois dessiner la famille de Capucine.



dimanche 28 décembre 2014

Mais quel pot de colle !!!

Mais quel pot de colle !!!

LA SITUATION

On ne peut s'en débarrasser  : l'enfant est tout le temps « dans vos jupes » ou « dans vos jambes ». Le vrai pot de colle, qui vous poursuit partout, en quête d'un bisou, d'un crayon, d'un câlin, ou d'autre chose.


La situation est simple : vous craquez !


Qu'il vous aime, très bien, mais pas au point de vous entraver à ce point dans votre existence. Généralement, c'est la mère, plus présente qui en fait les frais, le père étant souvent moins sollicité. D'où cette phrase habituelle « va demander à ton père ».


CE QUI SE PASSE DANS SA TÊTE


De 2 à 6 ans, l'enfant a besoin qu'on s'occupe de lui, ce n'est pas plus compliqué que cela. Or, c'est souvent durant cette période que vient un nouvel enfant dans la maison, ou à l'inverse que les « grands » demandent plus d'attention. D'où une indisponibilité manifeste des parents. Mais ce n'est pas la seule explication, car les enfants unique, non concernés par la situation précédente, demandent également beaucoup à leurs parents. 

Ce qu'ils demandent en fait, c'est une reconnaissance, non de leur existence en tant « qu'être », mais de leur existence en tant que « faire ». "Regarde mon dessin, aide-moi à faire ceci ou cela, viens voir comme je joue bien au ballon , etc. ". Cette période de la découverte de l'activité mérite bien un minimum de reconnaissance et d'intérêt de votre part, et bien entendu, c'est tout de suite, et pas dans 5 mn ! D'où des colères , des conflits, et une exaspération bien compréhensible de votre part.

L'INTERPRÉTATION DU PSY

Avant l'âge de 2 ans

L'enfant et sa maman ont vécu en symbiose totale, période au cours de laquelle un attachement très important s'est tissé entre eux. L'enfant, même s'il a des frères et soeurs, sent bien cet attachement qui fait de lui un être unique et privilégié parmi tous les autres. Et c'est vers sa mère (qu'il s'agisse un petit garçon ou d'une petite fille) que l'enfant va se tourner et non vers le père. Là, tout dépend de l'attitude de la maman.


Deux possibilités :
  • La première, elle surprotège son enfant ou manifeste un trop-plein d'affection, et dans ce cas l'enfant pourra s'y opposer et prendre son indépendance, soit au contraire en devenir dépendant en fusionnant un peu plus avec elle. Ce retour à la fusion originelle dont l'enfant était pourtant en train de se libérer va le replonger dans une confusion et une perte de distinction entre lui et sa mère. Et si sa maman le repousse ou s'en va, il est perdu ; abandonné par cette « moitié de lui-même ».

  • La deuxième attitude est de « l'envoyer balader ». Et là, tout est dans la manière de le faire. Trop fort il va en souffrir, pas assez fort, il va retomber dans le premier cas. Tout est donc affaire de mesure.

Entre 2 et 6 ans

  • Une nouvelle donne fait son apparition : le fameux complexe d'Oedipe qui va brouiller les cartes : le petit garçon et sa maman , la petite fille et son papa . L'un comme l'autre cherche à séduire le parent de sexe opposé, et chacun des parents objet de cet amour s'en trouve flatté, ce qui entretient le système. L'enfant peut alors être freiné dans sa démarche d'indépendance. A ce moment que le rôle de la mère est fondamental pour ne pas entretenir ce phénomène de dépendance. A la fois elle lui dit « ne sois pas dans mes jambes » et en même temps « ne fais pas cela, je vais le faire, tu es trop petit ». Il y a donc un paradoxe qui peuvent inquiéter, voire perturber l'enfant qui ne sait plus s'il doit faire ou ne pas faire, dépendre un peu plus ou un peu moins. Généralement il préfère se raccrocher à ce qui est la seule chose solide : les jupes de sa mère.
  • La maman, le plus souvent, ne mesure pas ces contradictions, c'est l'entourage qui le lui fait remarquer cette attitude de surprotection . Elle peut la reconnaître ou l'ignorer. Dans ce dernier cas, elle préfère considérer que son enfant est finalement timoré, et va former avec lui une sorte de « bulle fusionnelle » où l'enfant trouve son compte, mais qui peut avoir des conséquences sur sa vie amoureuse future. C'est souvent l'intervention du père qui permet, doucement d'inciter la mère à lui « laisser un peu d'air ».
  • Mais l'enfant n'est pas en reste de ce paradoxe : lui aussi peut à l'occasion d'un évènement extérieur réclamer avec insistance cet état de dépendance et de surprotection, alors même que les parents ne font rien pour l'entretenir. L'évènement en question peut être une absence ou un retard du père, ou la non présence de la mère à un moment que l'enfant jugeait comme crucial et dont les parents ne peuvent bien entendu mesurer la portée.
    Pas simple tout ça !

VOTRE ATTITUDE

C'est essentiellement la « gestion du scotch » ! Il est scotché à vous, il faut savoir l'en décoller.
  • Déléguer au conjoint, forcément moins impliqué, est un bon artifice à partir du moment où c'est fait sans que l'enfant puisse se sentir abandonné.
  • Vous pouvez également utiliser votre propre enfant pour qu'il se déscotche. Il suffit de lui dire, par exemple : « viens m'aider, j'aurais besoin de tes dessins pour le travail que je suis en train de faire ». Dans ce cas, l'enfant se sent associé à votre activité (et donc non abandonné), et il se sentira plus responsabilisé, donc moins dépendant. Cela peut s'appliquer à des tas de points de la vie courante : vous lui donnez de la farine et de l'eau pour faire une boule pendant que vous faites la cuisine, vous lui demandez de porter certains aliments à sa taille durant les courses, il fait des dessins pendant que vous remplissez votre feuille d'impôts, etc. Evidemment cela demande une certaine disponibilité qui n'est parfois pas simple, en particulier quand il y a plusieurs enfants assez rapprochés. La tension peut alors monter et une petite promenade n'est alors pas superflu pour que tout le monde décompresse.
  • Il est également important de mesurer les inquiétudes que peuvent générer les retards dans l'esprit de votre enfant. Si vous êtes en retard pour le chercher à l'école, il suffit de l'avoir souvent prévenu au préalable que s'il ne vous voit pas, il ne s'inquiète pas et qu'il vous attende à un endroit précis que vous avez défini ensemble.
    La vie courante est pleine d'imprévus, et il faut de toute façon faire preuve d'inventivité pour passer cette période qui de toute façon ne durera pas très longtemps.

LES PIÈGES


Le principal est la surprotection. Il est utile, dès le plus jeune âge, et en particulier vers l'âge de 8 mois, période des grandes peurs du bébé , de l'habituer avec beaucoup de douceur à la présence de tierces personnes. Cela l'aidera à créer par la suite son indépendance dans les jupes… de quelqu'un d'autre.

Valorisez-le dans ses activités : « je suis certaine que tu vas y parvenir ».
Dans ses activités, laissez-le expérimenter sous votre contrôle discret. Et s'il casse quelque chose, ce n'est pas la fin du monde…


Source : docteurclic
Illustrations : Fanny Meyer

jeudi 11 décembre 2014

Danse, danse, danse

Danse, danse, danse



Ce matin, nous sommes conviés à un spectacle pour les tout-petits sur la danse... Un spectacle de danse pour les moins de trois ans ? Oh la la ils y vont fort à la mairie cette année... Mais curieux... on se met en route... Je suis accompagnée d'Esméralda, la maman de Capucine, Capucine, Germaine, Géronimo et Gédéon. 


On s'installe sur de grandes couettes blanches où reposent quelques oreillers. Tous les décors sont blancs : tissus avec broderies suspendus, oreillers déposés au centre de la scène. 


Le son d'une guitare retentit... Chut... Plus un bruit... Une femme apparaît... Gracieuse... elle se met en mouvement...  Les enfants (et les adultes) sont séduits... pas de pleurs... nous avons tous les yeux braqués vers les artistes et ceci pendant tout le spectacle... Ils ont su capté l'attention du public... Chapeau bas  !


Un spectacle tout en douceur, tout en couleur !


Ce spectacle, intitulé "Fabbrica Mundi", de la compagnie Gioco Cosî, nous a fait découvrir les nuances et les contrastes des couleurs,  danses et musique... Les surprises visuelles et sonores se succèdent.


Je remercie la mairie de Basse-Goulaine de nous avoir offert un spectacle de qualité !





Écriture chorégraphique et mise en scène : Luisella Rimola
Interprètes : Loïc Perdrix et Luisella Rimola
Création musicale : Loïc Perdrix





mardi 2 décembre 2014

Chronobiologie ou le rythme biologique chez l'enfant

Chronobiologie ou le rythme biologique

chez l'enfant

Rythme circadien chez l’enfant  :

7 H 30 à 9 H 00 : Impact de l’inertie du sommeil sur les performances, faible vigilance.

8 H 30 : Réactivation des mouvements de l’intestin

9 H 00 : Niveau de testostérones  au plus haut

9 H 00 à 11 H 00 : Les enfants sont actifs, efficaces, prêts à apprendre, à mémoriser, à effectuer un travail physique important. Forte vigilance. Apprentissage de notions nouvelles  (mémoire à court terme).


11 H 00 : Coup de pompe. Fatigue biologique fondamentale, refroidissement corporel. 

11 H 30 : Temps de repos. Activités calmes : lecture, puzzle…

12 H 00 : Déjeuner : découverte de nouvelles saveurs, textures… autonomisation. Imitation si repas pris avec des compagnons ou en famille.

13 H 00 : Temps calme : lecture, berceuse…

13 H 30 : Temps de récupération : sieste (1 H 30, 2 H, 3 H ou plus  selon les enfants).

16 H 00 : Goûter : découverte de nouvelles saveurs, textures… autonomisation. Imitation si goûter pris avec des compagnons ou en famille.

16 H 00 à 19 H 00 : Avec la remontée de la température et de la glycémie (à 19 H 00 la température corporelle est la plus haute), l’organisme est au maximum de ses possibilités, meilleure efficacité cardiovasculaire et force musculaire : Phase de grandes performances physiques et intellectuelles, forte vigilance. Systématisation, mobilisation, fixation des acquis (mémoire à long terme).

20 H 00 : La température corporelle diminue

20 H 30 Début de la sécrétion de mélatinine. Production croissante de vasopressine (supprime la sensation de soif)

22 H 30 Interruption des mouvements de l’intestin

2 H 00 : Sommeil le plus profond

04 H 30 : température corporelle la plus basse

6 H 45 : Plus forte hausse de la pression sanguine

7 H 30 : Arrêt de la sécrétion de la mélatonine.



L’enfant Rythme infradien : La semaine


Faible vigilance : Lundi (Désynchronisation consécutive au week-end  et vendredi (fatigue de la semaine)

Forte vigilance : Mardi, mercredi et jeudi


N’IMPORTE QUI NE PEUT PAS FAIRE
N’IMPORTE QUOI
N’IMPORTE QUAND



Le rythme circadien, c’est-à-dire l’alternance de périodes d’une durée de 24 heures, joue sur de nombreux mécanismes biologiques, physiologiques et comportementaux de l'être humain.
Parmi ceux-ci, on peut trouver :
·         le rythme veille/sommeil ;
·         les variations de la vigilance ;
·         la température corporelle ;
·         la circulation sanguine ;
·         la production d’urine ;
·         le niveau de production hormonale, et notamment la production de l’hormone de croissance (GH) ;
·         la pousse des cheveux ;
·         le métabolisme cellulaire ;
·         le niveau de cortisol ;
·         le niveau de potassium ;

Cette rythmicité provient à la fois de l’environnement, et à la fois de mécanismes cérébraux. En effet, les rythmes circadiens sont liés aux mouvements de rotation de la terre et aux variations lumineuses qui sont le fait des alternances jours/nuits.


Chronobiologie ou le rythme biologique

Source : Insee (Institut National de la Santé et de la recherche médicale)

Le fonctionnement de l’organisme est soumis à un rythme biologique, calé sur un cycle d’une journée de 24 heures. Ce rythme régule la plupart de nos fonctions biologiques et comportementales. Sa dérégulation entraîne des troubles du sommeil et d’importantes perturbations physiologiques. La chronobiologie est l’étude de ces rythmes et des conséquences de leur perturbation. C’est aussi l’étude des mécanismes biologiques impliqués, et celle des approches cliniques découlant de cette connaissance.

Les rythmes biologiques, processus universels du monde vivant.

Les rythmes biologiques sont présents dans le règne animal et végétal, à tous les stades d’organisation, de la cellule à l’organisme dans son intégrité. L’enfant, comme l’adulte est ainsi soumis à des variations rythmiques de ses différentes fonctions physiologiques. La préservation de ces rythmes, responsables de l’organisation temporelle de chacun d’entre nous, est une des composantes de notre bonne santé.

Un rythme biologique se définit comme une suite de modifications physiologiques de différentes variables telles que la concentration de certaines hormones dans le sang (cortisol ou mélatonine, par exemple).

Des fonctions de l’organisme aussi diverses que le système veille/sommeil, lumière/obscurité, la température corporelle (chaud/froid), la variation saisonnière, la pression artérielle, la production d’hormones, la fréquence cardiaque, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou encore la mémoire sont régulées par le rythme circadien (circa : « proche de », dien : « un jour »), un cycle d’une durée de 24 heures.

Plus généralement, les données de la recherche scientifique montrent que presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. Les exemples de cette activité cyclique sont innombrables : Grâce à l’horloge circadienne, la mélatonine est sécrétée au début de la nuit, le sommeil est plus profond vers deux heures du matin, la température corporelle est plus basse le matin très tôt et plus élevée en fin de journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l’éveil est maximal du milieu de matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne…

Des études ont montré que des individus isolés durant plusieurs semaines dans des conditions proches de l’obscurité et sans repère de temps continuent de maintenir un cycle où le repos et l'activité alternent sur une période d’environ 24 heures. Cette persistance prouve que le rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il est généré par l’organisme lui-même.

L’horloge interne, métronome de l’organisme

C’est une horloge interne, nichée au cœur du cerveau, qui impose le rythme circadien à l’organisme, tel un chef d’orchestre. Toutes les espèces animales et végétales ont leur propre horloge interne calée sur leur rythme. Chez l’Homme, cette horloge se trouve dans l’hypothalamus. Elle est composée de deux noyaux suprachiasmatiques contenant chacun environ 10 000 neurones qui présentent une activité électrique oscillant sur 23h30 à 24h30 en moyenne. Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique d’une quinzaine de gènes « horloge ».


Une resynchronisation permanente

Des expériences menées avec des personnes plongées dans le noir (ou soumises à très peu de lumière) pendant plusieurs jours, sans repère de temps, ont permis de montrer que le cycle imposé par l’horloge interne dure spontanément entre 23h30 et 24h30, selon les individus. Autant dire que si l’horloge interne contrôlait seule le rythme biologique, sans être remise à l’heure, l’Homme se décalerait tous les jours. Un individu avec une horloge oscillant à 23h30 avancerait son heure de coucher de 30 minutes quotidiennement, alors que quelqu’un ayant une horloge oscillant à 24h30 retarderait son heure de coucher de 30 minutes tous les jours. Chacun finirait ainsi par dormir à un horaire différent de la journée ou de la nuit. Il en résulterait une vaste cacophonie à l’échelle de la population, et un rythme incompatible avec les activités quotidiennes et sociales.L’horloge interne est donc resynchronisée en permanence sur un cycle de 24 heures.
Pour ce faire, plusieurs synchroniseurs agissent simultanément. Le plus puissant d’entre eux est la lumière. L’activité physique et la température extérieure jouent aussi un rôle, mais leur effet est plus modeste.
La lumière est captée au niveau de la rétine par un groupe de cellules photoréceptrices particulières (les cellules ganglionnaires à mélanopsine), reliées aux noyaux suprachiasmatiques par un système nerveux différent de celui impliqué dans la perception visuelle. Le signal transmis à l’horloge interne provoque la remise à l’heure du cycle pour le synchroniser sur 24h. Ce même signal est aussi transmis à d’autres structures cérébrales dites « non-visuelles », qui sont notamment impliquées dans la régulation de l’humeur, de la mémoire, de la cognition et du sommeil.

La mélatonine, synchronisateur sous influence lumineuse 
La mélatonine est une hormone dont la sécrétion est typiquement circadienne. Sa production augmente en fin de journée peu avant le coucher, contribuant à l’endormissement. Elle atteint son pic de sécrétion entre deux et quatre heures du matin. Ensuite, sa concentration ne cesse de chuter pour devenir quasiment nulle au petit matin, un peu après le réveil.
Le rythme de sécrétion de cette hormone est contrôlé par l’horloge interne, car il est identique chez des individus maintenus en pleine obscurité sans variation de la luminosité. De fait, la mélatonine est utilisée comme marqueur biologique de l’heure interne. 
Néanmoins, la luminosité extérieure peut stimuler ou diminuer sa production. La lumière perçue par la rétine est transmise directement aux noyaux suprachiasmatiques qui relaient l'information jusqu’à une petite glande, l’épiphyse ou glande pinéale, qui secrète la mélatonine. L’exposition à la lumière le soir retarde la production de mélatonine, et donc l’endormissement. Une exposition lumineuse le matin va au contraire avancer l’horloge. Ce phénomène permet, en particulier, de s’adapter aux changements d’heure et aux décalages horaires.


De l’horloge interne aux fonctions biologiques

La régulation circadienne de toutes les fonctions biologiques se fait grâce à des messages entre les noyaux suprachiasmatiques et les différentes structures de l’organisme (régions cérébrales, organes…). Ces messages peuvent être directs ou indirects. Ainsi, les neurones suprachiasmatiques innervent directement des régions cérébrales spécialisées dans différentes fonctions comme l’appétit, le sommeil ou la température corporelle. La transmission du rythme circadien aux structures plus éloignées des noyaux suprachiasmatiques passe, entre autres, par la production cyclique d’hormones.

Des horloges périphériques optimisent les fonctions locales

L’organisme dispose en outre d’horloges périphériques localisées dans chaque organe (cœur, poumon, foie, muscles, reins, rétine...). Elles permettent d’optimiser le fonctionnement de chaque organe en fonction du contexte environnemental. Elles servent de relai entre l’horloge interne, qui impose son rythme circadien, et l’environnement qui peut induire des situations nécessitant des adaptations. C’est par exemple le cas lorsqu’on a besoin de rester actif pendant une nuit (adaptation de l’activité cardiaque, respiratoire, visuelle).
Les horloges périphériques sont détectables grâce à l’expression locale cyclique des gènes « horloges ». Au niveau de la rétine par exemple, ces gènes s’expriment dans des neurones où se situe l’horloge périphérique. Le fait d’altérer localement l’expression de ces gènes perturbe le fonctionnement de la rétine même si les noyaux suprachiasmatiques de l’horloge interne sont totalement fonctionnels.
Ces horloges périphériques travaillent de façon autonome mais elles doivent être resynchronisées en permanence, grâce à l’horloge interne du cerveau. Si les noyaux suprachiasmatiques sont lésés, les horloges périphériques se désynchronisent : elles se mettent à travailler en cacophonie, comme s’il manquait un chef d’orchestre. Ce phénomène de désynchronisation interne s’observe au cours du vieillissement et dans certaines pathologies.


La chronopharmacologie : le bon médicament au bon moment 
Les oscillations circadiennes du fonctionnement de l’organisme et de chaque organe rendent l’organisme plus ou moins sensible à certains médicaments au cours du cycle de 24 heures. Pour plusieurs molécules, des études ont permis d’identifier des schémas horaires d’administration optimaux pour une tolérance maximale et une toxicité minimale. Ce concept est utilisé en cancérologie à l’hôpital Paul Brousse (AP-HP, Villejuif), par le Dr Francis Lévi responsable de l’unité « Rythmes biologiques et cancers » (unité 776 Inserm/université Paris Sud). Il l’applique chez ses patients atteints de cancers digestifs. L'anti-cancéreux fluorouracile, par exemple, s’avère 5 fois moins toxique lorsqu'il est perfusé la nuit autour de 4 heures du matin, plutôt qu'à 4 heures de l'après-midi.

Les troubles du rythme circadien

Les troubles circadiens sont décelés grâce à la position du sommeil dans les 24h. Mais ils sont associés à bien d’autres perturbations : métaboliques, cardiovasculaires, immunitaires, cognitifs et cellulaires.
La classification internationale des troubles du sommeil (ICSD 2, 2005) distingue différents types de troubles des rythmes circadiens du sommeil, dont les plus fréquents sont :
·         « L’avance de phase » : les sujets s’endorment très tôt, par exemple vers 20h, et se réveillent très tôt, par exemple vers 4h du matin. Ce phénomène s’observe davantage chez les personnes âgées, mais il peut aussi s’observer chez les sujets jeunes.
·         « Le retard de phase » : les individus s’endorment très tard, au milieu de la nuit et s’éveillent spontanément en fin de matinée.Ce syndrome émerge souvent après la puberté et il est relativement fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes.
·         « Le libre court » est un phénomène connu chez l’aveugle. Son horloge centrale n’étant pas synchronisée par la lumière, les cycles sont ceux de l’horloge interne non synchronisée, durant entre 23h30 et 24h30. La personne décale tous les jours son rythme, par exemple en se couchant une demi-heure plus tard pour un individu ayant une horloge de 24h30.
Dans les cas d’avance ou de retard de phase, les personnes sont incapables de s’endormir et de se réveiller aux heures voulues. S’ils s’obligent à respecter des horaires normaux, des troubles quantitatifs et qualitatifs du sommeil, une fatigue chronique ou encore des troubles du comportement (irritabilité ou apathie) risquent d’apparaître.
Il est vraisemblable que les troubles circadiens du sommeil ont différentes origines selon les individus. Les avances ou retards de phase pourraient avoir une base génétique. Il existe en effet des familles dont plusieurs membres présentent l’un de ces syndromes. D’autres facteurs, notamment des maladies (dépression, anxiété, cancer) pourraient également favoriser une désynchronisation de l’horloge interne. Enfin, des sensibilités différentes à la lumière ou aux autres synchroniseurs pourraient expliquer ce phénomène.
Des horaires de travail décalés, notamment la nuit ou très tôt le matin, entraînent souvent des troubles du rythme circadien. Chez ces travailleurs, en particulier chez les travailleurs postés, un grand nombre de troubles de santé peut s’observer, à différents niveaux.

Des conséquences cliniques potentiellement graves

L’étude des conséquences des troubles circadiens a principalement été menée chez les travailleurs postés. Différentes analyses ont montré que les travailleurs postés développent plus de maladies que les autres en réponse aux troubles du rythme circadien : maladies cardiovasculaires avec davantage d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux, dérèglements métaboliques avec plus de diabète et d’insulino-résistance, troubles gastro-intestinaux avec plus d’ulcères et de problèmes de transit, troubles psychiques avec un accroissement des cas de dépressions, troubles cognitifs avec des problèmes mnésiques, ou encore troubles de la fertilité avec plus de fausses couches chez les femmes.


Enfin, d’autres travaux ont montré un risque accru de cancer qui augmente avec la durée d’exposition, notamment au-delà de cinq ans. La cohorte CECILE, suivie par une équipe Inserm, a montré une augmentation de 30 % du risque de cancer chez les femmes travaillant régulièrement de nuit. Le travail de nuit est actuellement classé comme « probablement cancérigène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Un rapport de la Société française de médecine du travail, publié en mai 2012 sous l’égide de la Haute Autorité de Santé, fait un état des lieux de ces sujets et formule un certain nombre derecommandations à l’attention des travailleurs postés et des médecins.
Néanmoins, les mécanismes expliquant comment les horaires décalés entraînent ces différents troubles et maladies ne sont pas élucidés. Aucun « effet-dose » ne permet de définir un seuil à partir duquel il existe un risque. Les chercheurs s’attèlent donc à comprendre comment la désynchronisation du rythme circadien agit, pour découvrir comment limiter les risques associés.

La lumière bleue, puissant synchronisateur et désynchronisateur 
Pour une même intensité lumineuse perçue, la lumière bleue LED active cent fois plus les récepteurs photosensibles non-visuels de la rétine (cellules ganglionnaires à mélanopsine) que la lumière blanche d’une lampe fluorescente. Elle génère donc le message d’une exposition massive à la lumière directement transmis aux noyaux suprachiasmatiques. Cette lumière bleue est émise par les écrans LED des ordinateurs, des téléviseurs ou encore des tablettes.
Si l’on s’expose le soir à la lumière, et en particulier à une lumière enrichie en bleu, cela provoque un retard de l’horloge, un retard à l’endormissement et généralement une dette de sommeil (car l’heure de lever ne se retarde pas parallèlement pendant la semaine de travail). 
Les études montrent que la suppression de l’utilisation de ces écrans avant le coucher chez l’enfant et l’adolescent permet une augmentation de la durée de sommeil d’une heure trente en moyenne par rapport à celle des utilisateurs.

La photothérapie (ou luminothérapie), traitement de référence

Une mauvaise exposition à la lumière est la principale cause de dérèglement du rythme circadien. La photothérapie (aussi appelée luminothérapie), couplée à une bonne hygiène de sommeil et de lumière, est actuellement le traitement de référence en cas de désynchronisation de l’horloge.
Des protocoles cliniques existent pour traiter les troubles des rythmes circadiens du sommeil (et également la dépression saisonnière). Ils reposent sur une exposition à une lumière de forte intensité et de durée précise, à un horaire particulier qui dépend des individus et du trouble. Par exemple, un adolescent en retard de phase devra s’exposer pendant 30 à 60 min à une lumière blanche de 5000-10000 lux à l’heure de réveil souhaitée, quotidiennement. Il devra aussi diminuer son exposition à la lumière le soir, et supprimer tout appareil électronique de sa chambre à coucher à partir de l’heure de coucher souhaitée.
Une hygiène de lumière particulière, avec des horaires précis d’exposition à la lumière, est également conseillée aux travailleurs postés. Les études montrent que le fait d’augmenter l’intensité lumineuse pendant le travail de nuit, puis de diminuer l’exposition au retour à domicile et de dormir dans des conditions d’obscurité totale sont des conditions favorables à la synchronisation de l’horloge biologique. Cela permet une meilleure vigilance pendant les heures de travail et un sommeil de meilleure qualité au retour.
Des règles élémentaires d’hygiène de sommeil sont également nécessaires pour favoriser la resynchronisation : éviter le sport et les écrans avant de dormir, se coucher à une heure correcte, dans le noir et au calme, ou encore se relever en cas d’impossibilité de s’endormir.

L’hygiène de lumière

 
Cette notion émergente est maintenant prise en considération avec beaucoup d’intérêt car la lumière permet la remise à l’heure de l’horloge biologique et elle est synonyme d’éveil pour l’organisme. En activant un ensemble de mécanismes biologiques, la lumière permet une vigilance et un fonctionnement cognitif de bonne qualité pendant la journée. C’est la bonne synchronisation de l’horloge et l’obscurité qui permettent un bon sommeil de nuit. Une mauvaise hygiène de lumière est responsable de troubles et possiblement de pathologies.